Excellent état à l’exception d’une fêle sur la boite la plus grande (voir photo).
Dimension de la plus grande : 7 cm de long sur 6 cm delarge et 3,5 cm de haut.
Dans toute l'Asie du Sud-Est, au début du XXe siècle, l'artde l'orfèvrerie était en voie de disparition. La noblesse locale avaitlongtemps été la principale source de commandes d'orfèvrerie, mais la perte deson pouvoir au profit des nations colonisatrices s'accompagna d'une perte derichesses pour financer ce type de produits.
Les orfèvres locaux se sont donc retrouvés sans débouchépour leurs créations : la plupart d'entre eux s'étaient tournés vers d'autresmoyens de subsistance et peu d'entre eux étaient formés à cet artisanat.
En 1930, une Néerlandaise, Mary Agnes van GesselerVerschuir-Pownall, épouse du gouverneur de Djokjakarta (Yogyakarta), dans lecentre de Java, aux Indes néerlandaises (aujourd'hui l'Indonésie), s'estintéressée à la relance de l'industrie locale de l'argent dans la banlieue deKota Gede.
Son plan s'inspirait de celui qui avait réussi une décennieplus tôt à faire revivre l'artisanat de l'argent au Cambodge français, où lesartisans locaux étaient formés à leur esthétique historique, en utilisantl'architecture historique comme source, et encouragés à utiliser cetteinspiration dans la création d'objets en argent modelés pour répondre auxbesoins européens et occidentaux.
Bien qu'Agnès ait quitté l'Indonésie à la fin du mandat deson mari en 1933, elle laissa derrière elle une fondation, la PakarjanNgajojiokarta, composée d'amateurs néerlandais et d'aristocrates javanais. Lafondation poursuivit avec succès son œuvre, et le mariage de l'esthétiquejavanaise et des formes occidentales rencontra un franc succès, tandis que lecommerce de l'argent prospérait.
L'argenterie ainsi obtenue, souvent belle et de tres bellefacture, était principalement achetée par la population néerlandaise locale etles touristes, principalement américains, et devint au fil du temps un objet decollection très prisé.Après l'indépendance de l'Indonésie vis-à-vis des Pays-Basen 1949, l'argenterie de Yogya continua de prospérer jusque dans les années1960.
Étant principalement acquise par des étrangers, on trouve peud'exemplaires vintage en Indonésie.