L’église apparaît au travers des arbres aux branches presque nues, ce qui situe la scène au tout début du printemps. On reconnaît la silhouette caractéristique des églises romanes, trapue, avec des ouvertures de taille modeste.
Laval a fait le choix de laisser à certains endroits le support à nu, notamment pour représenter la texture de la pierre. L’artiste a procédé par ajouts successifs de teintes, qui donne un relief particulier à l’œuvre.
L’œuvre est signée et datée 1926 en bas à gauche. Le peintre a également écrit « Montmartre » en bas au centre de son tableau.
L’artiste
Fernand Laval est un peintre français né en 1886, principalement associé au quartier de Montmartre, haut lieu de la bohème artistique parisienne du début du XXe siècle. Formé à la peinture dans la tradition académique, il se tourne rapidement vers une recherche plus libre, inspirée par la vie des rues, les cafés, les places et les escaliers pittoresques de la Butte.
Installé durablement à Montmartre, il y trouve son principal sujet d’inspiration : les façades blanchies, les ruelles étroites et l’atmosphère populaire de ce quartier alors en pleine effervescence. Il y fréquente nombre d’artistes et d’écrivains, et se lie d’amitié avec Maurice Utrillo, avec qui il partage le goût de représenter la poésie du quotidien et l’âme singulière de ce paysage urbain.
Laval expose régulièrement dans les salons parisiens, notamment au Salon des Indépendants, où son travail est apprécié pour sa sincérité et sa fidélité à l’esprit de Montmartre. Ses toiles, souvent empreintes de douceur, privilégient la simplicité des formes et la vérité des lieux.
Jusqu’à sa mort en 1966, Fernand Laval demeure attaché à la Butte, dont il laisse une vision profondément humaine et poétique.
Œuvre visible à la galerie (07240)
Expédition : nous consulter pour les frais de transport en France et à l’étranger.