Aquarelle sur papier, cachet d'atelier en bas à droite
21 x 33.50 cm
Certificat d’authenticité de Madame Lenoir, arrière petite-fille de l’artiste.
Entre Nabis et Fauves, l’équilibre d’un regard sensible
Henri
Lebasque est un peintre postimpressionniste français né à Champigné sur Marne
(Maine et Loire) en 1865, ses parents sont de modeste condition. Le père
marchand de bois tient aussi un café sur la place du village.
A
la fin de son adolescence, Lebasque débute à Angers comme peintre en bâtiment
puis intègre l’école des Beaux-Arts de la même ville qu’il quitte pour Paris en
1884. Il manque la bourse qui lui aurait permis d’entrer à l’Ecole des
Beaux-Arts et ne reste qu’une petite année dans la capitale, sa santé
l’astreignant au retour dans sa ville natale en 1885.
En
1886, il intègre enfin l’Ecole des Beaux-Arts de Paris (après avoir suivi des
cours privés à l’Académie Colarossi, école privée qui lui permettra une
formation moins couteuse à son arrivée à Paris). Aux Beaux-Arts, il est l’élève
de Bonnat (portraitiste officiel de la Troisième République) qui le qualifiera
de dessinateur très brillant.
Durant
ces premières années parisiennes, le peintre partage son travail entre des
tâches rémunératrices et sa formation personnelle. A l’évidence il explore des
voies artistiques diverses mais sa sympathie spontanée pour le groupe des
Nabis, les rencontres avec Bonnard et Vuillard, le poussent à devenir ce qu’il
ressent être.
Les
œuvres réalisées à partir de 1888 témoignent de l’influence de
l’impressionnisme, ce qui lui permet de jouir d’une reconnaissance officielle.
Très rapidement il commence à exposer chez Barc de Bouteville avec Bonnard,
Cottet puis à la société des Artistes Français, à partir de 1893 au Salon des
Indépendants. A cette date, il se lie d’amitié avec Luce et Signac. Il est
classé parmi les « Néo-impressionnistes ».
En
1903, aux côtés de Matisse, Lebasque participe à la fondation du Salon
d’Automne.
L’artiste,
qui cherche sa propre voie, finira par la trouver dans le Midi de la France,
que lui fait découvrir Manguin. En 1906, sur les conseils de celui-ci, Lebasque
loue la villa Demière à Saint Tropez.
C’est
une année de réelle transition pour l’artiste. Les relations amicales avec les
Fauves, les confrontations artistiques aux Salons, les radieuses couleurs du
Midi, suscitent à l’évidence un bouleversement pictural.
À
partir de 1906, la touche de Lebasque, plus libre, adopte de vaporeuses
couleurs pastel à l’unisson d’une vie heureuse, dont il représente des instants
choisis ayant pour cadre de paisibles villas, des jardins arcadiens, des bords
de rivières ou des plages ensoleillées.
Le
peintre s’intéresse notamment à la féminité et à l’enfance en prenant pour
modèles son épouse Catherine, ses deux filles Marthe et Hélène (Nono) ainsi que
son fils Pierre. C’est dans le cadre de la villa Demière que Catherine, son
épouse offre ses premiers nus.
L’omniprésence
de ses proches, dans une ambiance de sérénité transforme ses tableaux en ode à
la joie de vivre dans la douceur du rivage méditerranéen.
Sa
nouvelle terre d’adoption est désormais le littoral méditerranéen, entre Nice
et Sanary. Saint-Tropez et Sainte-Maxime avant qu’il ne pose définitivement ses
valises au Cannet, en 1924, près de Bonnard, alors que Matisse réside à Nice.
Entre
ses deux amis, le nabi et le fauve, il a développé un style personnel plein de
fraîcheur, dont la sensibilité a été gage de son succès.
Henri
Lebasque meurt au Cannet le 7 août 1937
En
1952, le musée Galliera lui consacre une rétrospective ainsi que le musée des
Ponchettes, à Nice en 1957. Son atelier sera dispersé à Drouot, en 1983.
Découvrez plus d’œuvres de cet artiste sur le site de la galerie : https://www.galeriepentcheff.fr/fr/peintre-henri-lebasque#Oeuvres




























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