Signé en bas à gauche.
Bon état.
Dimensions : 35 X 27 cm.
Michel Trinquier naît à Avignon dans une famille d'ascendance corse. Parallèlement à ses études secondaires, il s'inscrit aux cours du soir des beaux-arts d'Avignon.
En 1954, à 23 ans, il rejoint le groupe avignonnais dit Groupe de l'Atelier fondé par Michel Bonnaud et où l'on trouve également les peintres Guy Toubon et Guy Chariton. Il commence à exposer en 1958. Sa première période est figurative. En 1961 il obtient le grand prix de peinture du festival d'art dramatique d'Avignon. La toile primée est aujourd'hui conservée au musée Calvet d'Avignon. Il découvre Belle-Île-en-Mer au début des années 1960 et travaille ce thème par séquences dans sa carrière, plus particulièrement de 1964 à 1974 et de 2002 à aujourd'hui.
De 1969 à 1971, il expose ses œuvres lors de présentations annuelles de son travail dans l’atelier de l’impasse Velouterie qu'il partage avec le peintre Christian Viguier.
En 1972, Michel Trinquier s'installe à Paris. Influencé par de nouveaux courants portés par Soulages, Hartung et quelques maîtres américains, il travaille différemment et réalise une première exposition à la galerie Barbizon, rue des Saint-Pères à Paris en 1973. La série Les Feux, exposée à la galerie Philippe Ducastel à Avignon, puis à la galerie Transposition, boulevard Raspail à Paris, marque sa rupture d'avec la figuration.
En 1974, pour raisons familiales, il revient sur Avignon. Une série de collages en relief sur le thème de la pluie marque l'apparition du graphisme et des matériaux dans son œuvre. Parallèlement il réalise une série de bois découpés et peints qu'il appelle ses « boîtes noires ». Cette période voit son apothéose en 1980 dans la réalisation d'une toile grand format (150 × 150) acquise par la SACEM pour son centre parisien.
Dès 1985, Michel Trinquier entame une série de compositions graphiques, formes géographiques colorées ou en noir et blanc : triangles et carrés mutants. Il expose ses œuvres au salon international d'art contemporain à Toulouse en 1987, à la galerie Bonias à L'Isle-sur-Sorgue en 1992, à la fondation Vasarely au château de Gordes en 1993.
Simultanément, une série de nouvelles toiles grands formats donne naissance à une période dite « gestuelle » . Il s'éprend du noir, du gris du blanc et ne cesse de leur donner vie en restituant leur mouvement. En 1995, il expose à la galerie Vincente Beneat à Barcelone, et son succès se fait grandissant notamment lorsqu'il expose sur le thème de la corrida dès 1985.
Il s'installe définitivement à Belle-Île-en-Mer en 2002. Une série de « vagues bleues » marque le début de cette période. Puis les œuvres réalisées au crayon et à la gouache dans la palette du noir au blanc témoignent des résidus de tempête sur les roches de l'île et son goût immodéré pour le noir. Depuis 2008, Michel Trinquier renoue avec la matière un temps délaissée : il utilise des cordages, du sable et aboutit son travail autour du noir et blanc.