L’ atmosphère est calme, silencieuse, presque méditative. Assise sur un promontoire rocheux, la figure féminine se détache avec naturel dans un décor harmonieux, entre ciel brumeux et flancs de collines mordorés. La composition, subtilement construite, mêle l’intimité de la scène rurale au sentiment d’immensité du paysage alpin.
Ce tableau s’inscrit dans la tradition des peintres naturalistes français de la seconde moitié du XIXe siècle, dans le sillage de l’école de Barbizon. Il partage avec les œuvres de Millet, Troyon ou encore Jacque ce regard attendri porté sur la vie paysanne, mais dans une tonalité plus lumineuse et apaisée.
On y retrouve également l’influence des peintres de montagne ou des écoles régionales attachées à représenter les terroirs français dans leur vérité sensible.
La touche, souple mais précise, donne vie aux textures de la roche, de la laine et du feuillage avec une belle maîtrise technique. Les couleurs, tout en retenue, déclinent une palette raffinée de verts grisés, de bruns chauds et de bleus nuancés, dans une harmonie feutrée typique de la peinture de paysage entre 1860 et 1890.
49,5 x 65,5 hors cadre
59 x 74 avec cadre
Signature en bas à gauche non déchiffrée
L’œuvre, sur sa toile et son châssis d’origine, a bénéficié d’une restauration professionnelle discrète et se présente aujourd’hui dans un excellent état d’exposition. Elle peut être accrochée telle quelle, dans son cadre en bois massif, prêt à être admirée.