Scène qui représente une femme se penchant sur une petite fille, dans l’encadrement d’une fenêtre. La femme a une attitude enveloppante et protectrice, elle se penche sur l’enfant, on la voit de profil. La petite fille ey de face. Mère et enfant se tiennent les mains. Les deux visages sont rehaussés de blanc, ce qui les détache nettement des autres éléments réalisés au pinceau et à la plume, en noir. Il se dégage une grande tendresse paisible de ce petit dessin.
L’œuvre est signée et datée en bas à droite. De très petit format, cette œuvre est posée sur un fond blanc est proposée sur un fond crème, lui-même placé sous un passepartout blanc souligné de filets or et bleu foncé. Le tout est placé sous verre, dans un élégant cadre en bois stuqué et doré, à la patine ancienne. Le papier de l’œuvre est jauni mais le tout apparaît en très bon état.
L’artiste
Charles Rollier est l’un des peintres les plus connus de l’école suisse. Connu pour ses œuvres relevant majoritairement de l’abstraction lyrique, il a néanmoins exploré la figuration, surtout au début de son activité.
Rollier est né à Milan en 1912, où il a effectué sa formation en peinture. Il commence à peindre et dessiner autour de 1930. Très peu d’œuvres de cette période sont parvenues jusqu’à nous.
Fuyant l’Italie fasciste, il s’installe à Bâle, en Suisse. Il vit à Paris entre 1938 et 1940 se lie d’amitié avec le peintre Gustav Bolin qu’il rejoindra, en 1940, à Mirmande dans la Drôme (France) fuyant l’occupation allemande. En 1941, pressé par son père qui craint les hostilités de la guerre, il retourne en Suisse et s’établit à Genève. Dans les cafés de la Vieille-Ville fréquentés par les artistes et les intellectuels vivant à Genève, il se lie avec Alberto Giacometti et Roger Montandon.
Rollier commence à rencontrer le succès dans l’immédiat après-guerre, où il vit entre Genève et Paris. Il y rencontre notamment Nicolas de Staël. En 1952, il s’installe définitivement à Genève avec sa femme et ses eux enfants. Suivent des années consacrées à des lectures philosophiques et à une profonde quête spirituelle.
Il meurt d’une crise cardiaque en 1968.
S’il conserve une identité à part, inclassable et parfois méconnue, Rollier a régulièrement exposé en Suisse et à l’étranger à partir de 1953. Il est l’un des représentants de la Suisse à la Biennale de Venise de 1958. Une importante rétrospective lui est consacrée en 1969 au Musée Rath (Genève).
Les œuvres de Charles Rollier font régulièrement l’objet d’expositions particulières et de ventes publiques.
Œuvre visible à la galerie (07240).
Expédition : nous consulter pour les frais d’envois en France et à l’étranger.