Paul Ackerman s’inscrit dans la lignée de l’abstraction géométrique et lyrique d’après-guerre, avec des influences notables de Nicolas de Staël pour les masses colorées, de Fernand Léger pour la structure formelle, et parfois de l’art brut dans le traitement archaïsant des textures.
L’ œuvre évoque une cartographie mentale, une abstraction architectonique ou un paysage minéral abstrait: un espace cloisonné, tendu, presque tellurique, où chaque forme semble animée d’une dynamique propre.
La gouache sur papier, médium mat et couvrant, permet ici des contrastes francs et des textures travaillées, notamment par des griffures ou incisions visibles dans les aplats clairs. Les formes sont cernées de noir, évoquant un vitrail ou une mosaïque moderniste.
La palette, restreinte mais expressive, mêle noir profond, blanc cassé, rouge brun et gris terreux, renforçant l’ancrage organique et la sobriété plastique de la composition.
30 x 48 à vue
45 x 60 avec cadre
Signé en bas au centre et datée 61-62
Encadré avec marie-louise en lin
Paul Ackerman (1908-1981) est un peintre français d’origine roumaine, né à Iasi. Il étudie à l’École des Beaux-Arts de Bucarest avant de s’installer à Paris , où il s’intègre à la scène artistique de Montparnasse. Naturalisé français, il crée des bijoux pour Schiaparelli et Rochas, fréquente l'atelier de Fernad Léger et participe à de nombreux salons (Salon des Indépendants, Salon d’Automne, Comparaisons). Son œuvre évolue rapidement vers l’abstraction, influencée par le cubisme, l’abstraction lyrique et géométrique. Il développe un langage personnel fait de formes cloisonnées, de textures riches et de compositions rigoureusement structurées. Ackerman a exposé en France (rétrospective au musée Galliera en 1970) et à l’étranger et plusieurs musées conservent ses œuvres, notamment le Musée d’Art Moderne de Paris.