Rare et touchante sculpture gothique représentant un orant (figure en prière), taillée dans du bois de chêne au XVe siècle, probablement dans le nord de la France ou les Flandres. Cette œuvre profondément spirituelle témoigne du haut artisanat religieux de la fin du Moyen Âge.
Le personnage, vêtu d’un manteau retombant en plis architecturés, présente un visage au modelé sobre et méditatif, aux traits longs et hiératiques, typiques du style gothique tardif. La main droite ramenée vers la poitrine pourrait désigner une posture d’intercession ou de prière silencieuse, bien que le geste ne soit pas bénissant. Les vestiges de polychromie bleue et rouge sur la tunique et le manteau révèlent un travail pictural encore lisible malgré les altérations du temps.
Le dos de la sculpture, bien que non évidé, montre une usure et une patine cohérentes avec son ancienneté, ainsi qu'une abondance de galeries de xylophages anciens, témoignant d’une authenticité incontestable. L’ensemble est sculpté dans la masse, sans élément rapporté, et présente une usure homogène, en particulier au niveau des arêtes du manteau et du visage.
Époque : XVe siècle (vers 1450–1500)
Origine présumée : Nord de la France ou Flandres
Matériau : Bois de chêne, sculpté et partiellement polychromé
Dimensions : Hauteur 36 cm – Largeur 19 cm – Profondeur 12 cm
Condition : Nombreuses galeries de vrillettes anciennes, lacunes dans la polychromie, mais intégrité structurelle préservée. Sculpture non restaurée, dans son état de découverte, ce qui participe de son charme archéologique.
La représentation de l’orant, bras repliés dans une attitude de piété, est ancienne dans l’iconographie chrétienne, héritée des catacombes paléochrétiennes et remise au goût du jour au Moyen Âge. Ici, la figure pourrait avoir appartenu à un retable ou à un ensemble funéraire, représentant un donateur ou un saint en prière. Le traitement du vêtement et du visage évoque une volonté d’intériorité plus que de majesté.
Cette pièce s’inscrit dans la tradition gothique tardive, caractérisée par un certain naturalisme et une expressivité feutrée. Elle fait écho aux figures conservées dans des musées comme le Musée des Beaux-Arts de Dijon ou celui de Cluny à Paris.
La palette initiale, bien que largement altérée, laisse entrevoir des teintes profondes de bleu gris (probablement azurite) et d’ocre rouge, classiques de la polychromie médiévale. Ces pigments étaient souvent liés à une lecture symbolique : bleu céleste pour la vertu, rouge pour le sacrifice ou la dignité.
La palette initiale, bien que largement altérée, laisse entrevoir des teintes profondes de bleu gris (probablement azurite) et d’ocre rouge, classiques de la polychromie médiévale. Ces pigments étaient souvent liés à une lecture symbolique : bleu céleste pour la vertu, rouge pour le sacrifice ou la dignité.
Expédition très soignée
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