Facteur : Wladimir Chelepine (luthier amateur confirmé, années 1990)
Origine : France
Matériaux : Dos en bois lamellé (souvent érable, if ou sycomore), table d’harmonie en
épicéa, frettes en boyau noué
Caractéristiques : Dos arrondi composé de fines côtes, rosace décorative, manche
court et large, plusieurs chœurs de cordes (souvent 6 à 8), cordes en boyau.
État : Reproduction d’instrument d’époque, fidèle aux modèles historiques.
Histoire et évolution
Le luth est un instrument à cordes pincées d’origine orientale (oud arabe), introduit en
Europe au Moyen Âge. Il devient l’instrument-roi de la Renaissance et du début du Baroque,
notamment entre le XVe et le XVIIe siècle, très prisé dans les cours royales et parmi les
musiciens professionnels.
Sa facture évolue pour permettre la polyphonie (jeu simultané de plusieurs voix), grâce à
l’utilisation des doigts au lieu du plectre, et à l’ajout de frettes et de chœurs supplémentaires.
Répertoire et utilisation
Répertoire : Plus de 30 000 pièces connues, allant de la musique populaire à la
musique savante, incluant danses (pavane, gaillarde, allemande), fantaisies, préludes,
chansons et pièces polyphoniques. Compositeurs majeurs : John Dowland, Francesco da
Milano, Sylvius Leopold Weiss, etc.
Utilisation historique : Instrument soliste ou d’accompagnement, très présent dans la
musique de chambre, les bals et les cérémonies. Il double parfois la voix ou d’autres
instruments dans les ensembles.
Utilisation actuelle : Le luth connaît un regain d’intérêt depuis la fin du XIXe siècle,
notamment dans le mouvement de la musique ancienne sur instruments d’époque. Il
est joué dans des ensembles spécialisés, lors de festivals ou de concerts de musique
ancienne.
Valeur patrimoniale et culturelle
Le luth symbolise l’élégance et la sophistication de la Renaissance. Il fait partie intégrante
de l’éducation artistique des nobles et des musiciens érudits de l’époque. Sa sonorité douce
et raffinée en fait un instrument recherché par les collectionneurs et les interprètes de
musique ancienne.
(notice réalisé par le fils du luthier)
(il y a des cordes disponibles dans l'écrin)
Il y a une usure sur le plateau, là on on frotte avec la main (voir les photos)