Les jolies couleurs, et les jeux d’une lumière d’été typique des rues des villages méridionaux du Sud de la France, d’Italie ou d’Espagne.
Une œuvre certainement réalisée en 1920 lors d’un voyage dans ces contrées de l’artiste breton Louis MarieDésiré Lucas.
En excellent état, elle est réalisée à l’huile sur toile, signée en bas à droite, elle est proposée dans un cadre de style Louis XIV àpatine Trianon qui mesure 68 cm par 76 cm et 46 cm par 55 cm pour la toile seule.
Elle représente une rue de village animée par des enfants et des personnages.
Une œuvre au charme certain, poétique, lumineuse et chaleureuse.
Peintre et Lithographe, Désiré-Lucas est né d'un père breton et d'unemère créole.
La famille s'installe à Brest en 1871. Il passe tous les étés au Faou.
Enfant,la peinture l'attire : « À quatre ans, je faisais des fugues au port,où mes parents affolés me retrouvaient en train de dessiner les bateaux. »
Sa première œuvre est La Jeune Ouessantine (1886), huile sur toile,60 x 50 cm, conservée au musée des beaux-arts de Brest.
En 1889, il obtient une bourse de la ville de Brest qui lui permetd'entrer à l'Académie Julian à Paris, où il estl'élève de William Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Jules Joseph Lefebvre.
Puis il est admis à l'École des beaux-arts de Paris.
Il débute au Salon des artistes français de 1893avec des portraits féminins et y obtient une mention honorable en 1897, unemédaille de 3e classe en 1898, une médaille de 2e classeen 1899 et une médaille de 1re classe comme lithographeen 1909.
Le refus de son Ave Maria au Salon de 1896 le décourage.
Gustave Moreau lui conseille alors :« Quittez Paris, oubliez tout ce que vous y avez appris et revenez à ceque vous faisiez quand vous ne saviez rien. »
Il s'installe à Vannes avec son épouse Marguerite et s'attache à reproduiredes scènes de la vie bretonne.
Ses envois aux Salons de 1897 (La Tricoteuse),de 1898 (Conte de la grand'mère) et 1900 (Le Vœu du petit mousse)sont remarqués, bien que la couleur en soit jugée trop sombre. Il éclaircitalors sa palette.
Le 6 février 1900, nait son troisième enfant, Maurice Désiré-Lucas, futurpaysagiste post-impressionniste.
Médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900, ilobtient l'année suivante une bourse de voyage et l'État français lui achète le Bénédicité(Paris, musée d'Orsay), puis L'Homme des champs en1903.
Il quitte Vannes pour Belz,puis charmé par les lieux, s'installe en 1907 au manoir de Kerbervet à Ploaré.
Il est mobilisé à Amiens lors de la Première Guerre mondiale.
Désiré-Lucas est influencé par la peinture de PaulCézanne.
Il travaille par séries de tableaux en peignant les mêmes sujets avec desgammes chromatiques différentes selon l'état de la lumière.
Prix Rosa-Bonheur en 1910, en 1920, il entreprend un travail sur lesbords de côtes et les paysages sur la Côted'Azur, en Espagne, en Italie ainsi qu'à Belle-Île-en-Mer.
En août 1922, il séjourne à Ouessant avecson élève Marie Réol et rapporte une série d'études. Il arpente aussi les vieux quartiers animés de Douarnenezpour y étudier ses habitants.
Il se lie avec Paul Abramet tous deux peignent aux Plomarc'h. Désiré-Lucas y réalise de nombreuses toiles,notamment une série de Hêtraie des Plomarc'h.
L'originalité de son styles'affirme et se caractérise par le dynamisme fougueux de la touche et l'emploid'une palette vive.
Il sillonne aussi la région du Cap Sizun,Confort,où il s'attarde sur le pardon.
Plus tard, la presqu'île de Crozon devient son endroit deprédilection.
Il séjourne avec Marie Réol à Camaret-sur-Merà partir de 1928.
Durant l'entre-deux guerres ce lieu est le rendez-vous denombreux artistes.
En 1929, il présente au Salon des artistes français les toiles Portraitde Mme Aletti et La Baie de Douarnenez. Quelques années après la mort de sa femme Marguerite, il épouse Marie Réolen 1942.
La Seconde Guerre mondiale puis la maladiel'immobilisent à Kerbervet.
Désiré-Lucas reçoit une médaille d'honneur au Salon de 1936.
Il est élu àl'Académie des beaux-arts de l'Institut de France en 1943, au fauteuil de Jacques-Émile Blanche (section peinture),mais ne prononce son discours de réception que le 8 mai 1946.
En 1948, à l'occasion du tournage du film Du Guesclin de Bernardde Latour, il reçoit la visite de YvesFloc'h, avec lequel il noue une amitié.
Celui-ci avait participé aux décorsde la fête organisée dans la vieille ville de Dinan, accompagné de Claude Marin.
Salons
Salon des artistes français : 1897 : L'Âtre ; 1899 : La Forge ; 1906 : Le Déjeuner des enfants ; 1907 : Femme à la couture.
Œuvres dans les collections publiques
Brest, musée des Beaux-Arts: Portrait du médecin général Clarac, 1933, huile sur toile, 92,3 x 73,5 cm, L'Oblate, huile sur toile, 111,8 x 96,2 cm, La baie de Douarnenez vue de sainte Marie du Menez Hom, vers 1942, huile sur toile, 81 x 100 cm, Sur la petite cale, Douarnenez, vers 1947, huile sur toile, 81 x 100 cm, La jeune Ouessantine, 1886, huile sur toile.
Paris, musée d'Orsay : Le Bénédicité, vers 1901, huile sur toile.
Péronne, musée Alfred-Danicourt : Le Port d'Ondarroa, huile sur toile
Quimper, musée des Beaux-Arts : La Procession, 1909, huile sur toile.
Valparaíso, musée municipal des beaux-arts : Vue de Florence, huile sur toile.
Vannes, musée de la Cohue : Le Port de Camaret, 1830, huile sur toile.