Au-delà de la virtuosité technique, cette composition témoigne d’un regard profondément méditatif sur le temps, la matière et la vanité des biens terrestres. Le contraste entre les objets précieux et les fleurs éphémères, la présence discrète de la montre, suspendue comme hors du temps, participent à une réflexion silencieuse sur la fragilité du monde sensible.
Longtemps conservée dans la prestigieuse collection du Bürgenstock (Lucerne), cette œuvre a été attribuée à Willem Kalf. Elle témoigne en tout état de cause d’une parfaite maîtrise des codes du genre, et d’une fidélité remarquable au style tardif du maître, tant par le choix des objets que par le traitement subtil des lumières et des textures.