Chaque pot adopte une forme balustre sur piédouche, avec couvercles assortis. L’ensemble est orné d’un décor en relief, typique des recréations historicistes de la seconde moitié du XIXe siècle, où l’esthétique baroque est revisitée avec virtuosité.
Les aanses naturaliste, sous forme entrelacés de branchages, les encadrements des médaillons sont formés par des serpents lovés, symboles traditionnels de la médecine et de la pharmacie. Le corps des pots est agrémenté de décors floraux et fruitiers avec des poires peints et modelés en relief, dans une polychromie fraîche et expressive.
Les deux médaillons centraux présentent des armoiries historiques peintes à la main, rehaussées d’émaux dorés :
Sur le premier pot :
Armoiries de la ville de Tours, avec trois fleurs de lys sur champ azur en chef et trois tours crénelées à toits rouges en pointe, surmontées d’une couronne murale dorée. Ce blason évoque une provenance officielle ou un hommage à cette ville royale, connue pour son activité médicale et ses institutions hospitalières dès l’Ancien Régime.
Sur le second pot :
Armoiries de la guilde parisienne des épiciers-apothicaires, avec deux navires sur mer stylisée, surmontés d’une main céleste tenant une balance, sous la devise latine “LANCES ET PONDERA SERVANT” (« Ils respectent les poids et les mesures »). Ce blason souligne la fonction de régulation et d’autorité de cette puissante corporation dans le domaine du commerce des substances médicinales.
Origine : Est de la France (Strasbourg ou Lunéville), vers 1870–1890. Probablement attribuable à Keller & Guérin ou à une manufacture proche, dans le style des grandes faïences décoratives inspirées du XVIIIe siècle notamment celles de Paul Hannong.
Dimensions :
Hauteur : 66 cm
État :
Très bel état de conservation général. Quelques petites égrenures d’usage et restaurations anciennes notammentau niveau des anses d'un des deux pots, il y a égalementun petit fêlede cuisson. Aucun accident structurel majeur.