Des moines font fouiller et retrouvent d'anciennes reliques
Huile sur toile
56 x 46,5 cm (68 x 57,5 cm avec le cadre)
Beau cadre d'époque en bois doré
Bon état (des restaurations - voir photo du dos)
Il est probable que ce tableau représente « l'invention » (donc la redécouverte) de reliques. Peut-être celles de Saint Benoît car on reconnaît l'habit des moines bénédictins.
On a un récit de cette redécouverte des reliques de Saint Benoît au monastère du Mont Cassin près de Rome par un anonyme contemporain (publié en français par le père Dom François Chamard, Bénédictin de l'abbaye de Ligugé en France (Paris, 1882)) :
« Au nom du Christ. Il y avait en France; un prêtre instruit à l'école de son pieux abbé. Il résolut d'aller en Italie chercher où gisaient sans honneurs les ossements du saint père Benoît. Enfin il parvint à un lieu désert, à 70 ou 80 milles de Rome, où autrefois saint Benoît avait bâti un monastère et l'avait affermi en faisant régner parmi ceux qui l'habitaient la charité fraternelle.
(...)
«S'étant alors livrés à un examen plus attentif des lieux, ils découvrirent une pierre sépulcrale, qu'ils perforèrent. L'ayant ensuite brisée, ils se trouvèrent en présence des ossements du saint abbé Benoît. »
(…)
« Dieu avait sans doute révélé ces saintes reliques à ces pieux ravisseurs, afin de rendre plus éclatante aux yeux des hommes la sainteté de son serviteur. Ce but fut presque immédiatement atteint; car le linge employé à renfermer le corps parut comme teint d'un sang si vermeil qu'on l'aurait cru émané d'un corps vivant. »
Notre tableau rappelle une oeuvre du peintre troubadour Charles Louis Lesaint intitulé « Des chanoines font fouiller et retrouvent d'anciennes reliques », tableau qu'il exposa au Salon de Paris de 1822. Charles Louis Lesaint fut un de ces peintres troubadours souvent copiés à son époque pour ses sujets anecdotiques, pittoresques et romantiques.