Buste d’Antiochos III – Moulage ancien en plâtre patiné, Ateliers du musée du Louvre.
France, vers 1910–1925
Buste en plâtre représentant Antiochos III, dit Antiochos le Grand, d’après l’original hellénistique conservé au musée du Louvre (inv. MA 3227). Ce moulage ancien est réalisé en plâtre creux avec une belle patine imitant le marbre, et repose sur un piédouche mouluré peint à l'imitation du marbre.
À l’arrière, la chevelure est retenue par un bandeau noué.
Sous la base, une pastille métallique d’origine porte l’inscription « Musée du Louvre – Reproduction interdite – Atelier de moulage », typique des productions réalisées par les ateliers du musée entre 1905 et 1928, avant la création de la Réunion des Musées Nationaux.
Très bon état général. Traces d’usage, salissures superficielles. Aucune restauration visible.
Roi séleucide, Antiochos III régna de 223 à 187 av. J.-C. sur un vaste empire couvrant l’Asie occidentale. Ambitieux, il entreprit de restaurer la grandeur du royaume fondé par l’un des généraux d’Alexandre le Grand. Il reconquit la Médie, la Perse, Babylone et même l’Arménie. Son affrontement avec Rome, marqué par la défaite de Magnésie en 190 av. J.-C., signa le déclin de son pouvoir. Il reste cependant l’un des souverains les plus marquants de l’époque hellénistique.
Le modèle d’origine de ce moulage est un buste hellénistique en marbre, conservé au musée du Louvre.. Il représente Antiochos III, souverain de la dynastie séleucide, identifiable notamment par ses traits idéalisés, son port noble et le bandeau (diadème) noué autour de sa chevelure – attribut caractéristique des rois hellénistiques, symbolisant leur pouvoir dynastique.
Trouvé en Asie Mineure ou en Syrie, il pourrait provenir d’un contexte dynastique ou honorifique (sanctuaire, palais royal, gymnase).
L’œuvre est emblématique du portrait royal hellénistique, qui mêle une certaine idéalisation héritée d’Alexandre le Grand (calme, équilibre, beauté formelle) à une volonté de typicité politique (reconnaissance du pouvoir par les attributs comme le diadème). Le visage est grave, les traits nets, le front haut et les yeux profonds : l’expression traduit autorité, fermeté et rationalité – les qualités attendues d’un souverain.
Ce portrait est l’un des rares conservés d’un roi séleucide identifié. Il participe de cette tradition de représentation des souverains comme héritiers légitimes du pouvoir d’Alexandre et témoigne de la diffusion de l’art grec dans les provinces orientales à l’époque hellénistique.