Jardinière
Faïence ''creamware'' peinte et rehaussée de dorure
Dimensions : H. 20 ; L. 60 ; P. 18(cm.)
Staffordshire, vers 1861-1867
Très importante pièce de faïence, de forme parallélépipédique, reposant sur quatre pieds aux angles. Décor de figures rouges sur fond noir, avec deux scènes, une sur chaque face, tirées du recueil de Pierre d’Hancarville, "Collection des antiquités grecques, étrusques et romaines, du cabinet de Sir William Hamilton'', volume III, 1767.
La première face reproduit le motif de ''chasse au cerf'', planche 110, page 430 ; tandis que la seconde reprend ''Triptolemus sur un char ailé'', héro des mystères Eleusiens, planche 128, page 472.
L'anticomanie et la faïence de Staffordshire
C'est Samuel Alcock qui promeut grâce à sa manufacture de Burslem, des formes et des décors repris de l'antiquité greco-romaine. Celui-ci débute dans cette activité dans la décennie 1820, en rejoignant plusieurs autres actionnaires. Dès 1826, la fabrique est renommée Samuel Alcock & Co.
Il étend ses activités en 1828, en reprenant les installations de Hill, qui connaissent une certaine postérité. Entre les formes des pièces, les décors et même le bâtiment érigé dans la décennie 1830, tout reflète l'appréciation des modèles latins...
Fort d'un réel succès artistique et industriel, Alcock laisse à sa femme et deux de ses enfants, une société forte de 700 employés. Hélas celle-ci sera victime de banqueroute en 1859.
Début 1861, la manufacture appartenant aux Alcock, est remise en activité, en espérant en faire une vitrine lucrative pour l'exposition universelle de 1862. Le succès est au rendez-vous et un certain nombre de pièces est même reproduit dans le journal de la manifestation internationale. Nombre des scènes et des formes qui font le succès de la firme sont en fait repris des fonds de S. Alcock. Le modèle économique éphémère ne permet pas de sauver financièrement l'entreprise d'une nouvelle faillite en 1864.
Rapport de condition : excellent état, petites usures d'usage