Jean-Georges
PASQUET
(Périgueux
1851 - 1936)
L’atelier
du menuisier à Saint Georges de Didonne
Huile
sur carton
H.
28,5
cm ; L. 41
cm
Signée et datée 1922
en bas à droite
Provenance
: Collection privée, Périgueux
Jean-Georges
Pasquet voit le jour en 1851, à Périgueux. Après une enfance
périgourdine très peu documentée, le jeune artiste arrive à Paris
et rejoins l'école des Beaux-Arts dont il sort lauréat quelques
années plus tard. Il revient sur ses terres en 1879 pour prendre la
direction de l’École municipale de dessin de Périgueux, et
devient également professeur de dessin des Écoles normales de
garçons et de filles.
Élève de Gustave Boulanger, Jules
Lefèvre et Jean-Joseph Benjamin-Constant, le peintre pose son
chevalet sur les bords de la Dordogne ou de l’Isle pour "conter
quelques souvenirs" à travers des paysages réalistes remplis
de douceur. Par son style, le peintre laisse paraître une grande
idée à ses compatriotes, de son pays et de ses origines. On
retrouve des œuvres dénudées d’artifices, représentant des
habitants de la région, travaillant leurs terres ou simplement
déambulant sur des chemins. Ces tableaux ou dessins de Pasquet
retracent la vie du Périgord à l'aube et pendant le XXe siècle,
toujours situées dans des lieux bien précis.
Il fait
partie des artistes de l’École de Périgueux. Cette école, un peu
oubliée de l’histoire de l’art, met en avant l’héritage et
l’identité des terres périgourdines. Parmi les représentants, on
retrouve Jean-Louis Daniel, André Saigne, Georges Darnet, René
Laforest, Roger Favard ou encore André Prugent. Ce mouvement a comme
dénominateur commun une thématique qui se détache des canons de
l'époque : le paysage.
«
C’est une école sans chef de file et sans style dominant, mais qui
travaillait avec un enthousiasme extraordinaire. Ils aimaient
s’attaquer à des morceaux de nature que l’on appelle ici
picadis. »
Jean-Michel
Linfort
L’artiste peint la Dordogne mais pas seulement, il se déplace dans la Creuse et très régulièrement à Saint Georges de Didonne. Il y peint les rivières, la mer, les ports, les ponts, les dunes et les forêts. Autant de motifs qu’il sait retranscrire et auxquels il donne vie grâce aux teintes vives et au mouvement donné à son pinceau, pour donner du relief aux paysages.
Si Saint Georges de Didonne et ses rochers ont leur place régulière dans l’œuvre de Pasquet, il est bien plus rare d’en voir une représentation « terrienne ». Cette maison de bois est tout simplement l’atelier d’un menuisier, sensiblement LE menuisier du village d’après le mot inscrit au dos. Pas de surprises dans la composition riche en couleurs, nous retrouveons les touches de bleu, si caractéristique de Pasquet.