Pierre Baudin (1925-2007) L’arbre Soleil - Périgord noir Dordogne Brianchon

Pierre BAUDIN
(Siorac en Périgord 1925 - Paris 2007)
L’arbre Soleil – Périgord noir
Huile sur toile
H. 50 cm ; L. 61 cm 
Signée en bas à droite. Titrée au dos.

Provenance : Collection privée, Périgueux

Né sur les bords de la Dordogne, Pierre Baudin fut profondément marqué par la terre de son enfance. Formé aux Beaux-Arts de Paris, il fut l’élève de Maurice Brianchon, maître reconnu de la tradition figurative moderne. Très tôt, Baudin développa une écriture picturale personnelle, lumineuse, équilibrée entre figuration et stylisation poétique.

C’est dans le Périgord, plus qu’ailleurs, que l’artiste puise l’essence de son imaginaire. Villages de pierre dorée, courbes boisées, lumières chaudes d’arrière-saison : tout chez Baudin évoque une réminiscence tendre et colorée des paysages périgourdins. Il ne peint pas tant ce qu’il voit que ce qu’il ressent, transformant chaque scène en une évocation symbolique du lieu, où les formes simplifiées, les aplats colorés et les jeux d’ombre traduisent une perception à la fois sensible et synthétique du réel.

Son œuvre explore la vibration de la couleur et la structure de la composition avec rigueur. S’il s’inscrit dans une filiation post-fauve ou proche de l’école de Paris, son traitement du paysage s’enracine dans une mémoire affective : les collines du Sarladais, les clochers romans, les noyers, les rivières deviennent des motifs récurrents, chargés d’une douce nostalgie. Chaque toile est un hommage à cette terre familière, à la fois intime et universelle.

Installé à Paris durant une grande partie de sa vie, Pierre Baudin n’a jamais rompu le lien avec le Périgord. Il y revient régulièrement, expose à Périgueux, participe à la vie culturelle locale, et fait de sa région natale une source constante d’inspiration. À travers ses paysages, il compose une mémoire picturale d’un territoire, entre idéalisation et fidélité, entre rêve et observation. Il laisse derrière lui une œuvre cohérente et attachante, où le Périgord ne cesse d’apparaître comme un pays intérieur, un territoire de lumière et de formes. Une peinture chaleureuse, à l’écart des modes, habitée par la lumière douce des souvenirs qui n’est pas sans rappeler les travaux de ses contemporains et voisins (parisiens et Périgourdins) de Cluseau-Lanauve et Yaude (Jean Duraffourg).

Notre toile, réalisée autour de 1970 est située en Périgord noir, terre de naissance du peintre. C’est d’ailleurs certainement son village, Siorac, qu’il représente ici, dont on imagine le château XVIIIe entre les peupliers dorés. La composition, très lumineuse, nommée « L’arbre Soleil » est représentative des œuvres de Pierre Baudin, où la végétation prend des allures de boules, et les coloris sont saturés à souhait.