Cette petite sculpture représente une femme agenouillée, tenant dans ses mains un oiseau stylisé qu’elle observe avec tendresse. Réalisée en métal argenté ou régule nickelé, elle repose sur un socle en onyx vert pâle et marbre noir veiné. La femme est nue, à l’exception d’un léger drapé tombant sur sa cuisse. Sa coiffure, géométrique et plaquée, ainsi que ses boucles d’oreille évoquent une esthétique raffinée et stylisée. La posture élégante, la fluidité des formes et le poli de la matière renforcent l’élan poétique de la scène. L’expression de douceur et de légèreté s’accorde à la présence du volatile, symbole de paix ou de liberté.
2. Courant artistique et justification:
Cette œuvre s’inscrit pleinement dans le style Art déco, courant dominant des années 1920–1930. On y retrouve les canons typiques du mouvement : géométrisation des formes, stylisation des figures humaines, matériaux nobles et contrastes raffinés (ici entre le métal brillant et la base en pierre). La représentation féminine libre, gracieuse, parfois androgynique, est au cœur de l’Art déco, qui célèbre la modernité, la beauté, et une sensualité contenue mais présente. L’oiseau stylisé accentue cette approche décorative, tournée vers l’ornement autant que le symbolisme.
3. Biographie de l’artiste Il n’y a pas de signature visible sur cette sculpture, ce qui rend l’attribution difficile. Toutefois, ce type d’œuvre est proche du travail de Fayral, pseudonyme de Pierre Le Faguays, ou de Demétre Chiparus, deux figures majeures de l’Art déco. Ces artistes collaboraient souvent avec des éditeurs comme Max Le Verrier pour produire des sculptures en série, en régule ou en bronze, destinées à la décoration intérieure. Leurs œuvres, très prisées, reflètent l’élégance et l’avant-garde des Années folles, où la femme moderne devient muse et motif central.