Ernest LAURENT (1959-1929) Attribué à, Etude de femme vue de profil, Grande sanguine

Ernest LAURENT
Gentilly 1859 - Bièvres 1929

Etude de femme vue de profil
Vers 1900-1920
Sanguine
54 x 39 cm feuille
80 x 63 cm encadrée
Très bon état
Beau cadre plat ancien en bois naturel

Cette magnifique sanguine est tout à fait caractéristique du style et de la technique graphique d'Ernest Laurent, héritée de la tradition néo-impressionniste. L'utilisation de hachures libres et irrégulières permet d'obtenir un rendu à la fois synthétique et allusif. L'artiste rend avec finesse la carnation du modèle par un subtil travail de contraste à la sanguine.
Son style graphique évoque également l'art d'Henri Martin, artiste dont il était un ami proche.

Ernest Joseph Laurent, né à Gentilly le 8 juin 1859 et mort à Bièvres le 25 juin 1929 est un peintre et lithographe français. Élève d'Henri Lehmann à l'École des beaux-arts de Paris, Ernest Laurent est fortement influencé par les impressionnistes et se lie d'amitié avec Georges Seurat, Edmond Aman-Jean et Henri Le Sidaner. Cette rencontre avec le fondateur du Néo-impressioniste marquera durablemant sa manière de peindre et de dessiner dont il adoptera certaines caracteristiqques.
En 1885, son Annonciation, exposée au Salon, est achetée par l'État, ce qui lui permet de faire un voyage en Italie. De Rome, il se rend à Assise, où il a une expérience mystique profonde qui influencera durablement son art. En 1919 il est élu membre de l'Académie des beaux-arts, il sera aussi professeur à l'École des beaux-arts jusqu'en 1929. Héritier d'une technique à la fois impressionniste et néo-impressioniste son oeuvre est teintée par un symbolisme lié à sa profonde dévotion religieuse. Cet aspect de sa vie ira à l'encontre du matérialisme d'un Seurat dont il se détachera progressivement. Bien qu'il peint essentiellement des portraits féminins, qui compteront parmi ses thèmes préférés, Laurent sera aussi l'auteur de remarquables lithographies, qui prennent un aspect fondu, et qui seront publiées entre autres dans L'Estampe moderne en 1897 et la Gazette des beaux-arts de 1901.