Statue De Cupidon En Marbre De Carrare, XIXème Siècle, d'Après étienne Maurice Falconet

Sculpture en marbre blanc de Cupidon d'après l'œuvred'Étienne Maurice Falconet (1716-1791) dont l’original se trouve au Musée duLouvre à Paris.
Il est présenté sur un socle en bois doré à raie de perles.Très belle facture et très haute qualité de cette statue deCupidon en marbre blanc veiné de Carrare du XIXème siècle.
Hauteur avec socle: 59 cm.
Poids: 30 kg.

L'œuvre originale, également connue sous le nom de"L'Amour menaçant", a été commandée par Mme de Pompadour, dont lemodèle en plâtre a été exposé au Salon de 1755. La statue de marbre, présentéeau Salon deux ans plus tard, orne les jardins de l'hôtel d'Évreux, futur palaisde l'Élysée, résidence parisienne de la marquise. L'iconographie est celle del'Amour silencieux : assis sur des nuages, l'espiègle Cupidon demande lesilence en tirant une flèche de son carquois.

Né dans une famille modeste à Paris, Étienne MauriceFalconet débute comme apprenti charpentier. Cependant, ses talents pour lasculpture sur bois et en argile attirent rapidement l’attention deJean-Baptiste Lemoyne, qui le prend sous son aile.
Pendant près de dix ans,Falconet perfectionne son art dans l’atelier de son maître. Grâce à FrançoisBoucher, il se rapproche de la marquise de Pompadour, mécène influente etfavorite de Louis XV, qui lui commande plusieurs œuvres, dont La Jardinière,destinée à la laiterie de son château de Crécy.
Son talent est reconnu en 1754 avec sa sculpture Milon deCrotone, qui lui vaut d’être nommé membre de l’Académie royale de peintureet de sculpture.

Les œuvres qu’il expose aux Salons de 1755 et 1757, notamment L’Amourmenaçant – commandé par Madame de Pompadour – le placent parmi lessculpteurs les plus renommés de son époque. Cette reconnaissance lui ouvre lesportes de la manufacture royale de porcelaine de Sèvres, où il dirige lesateliers de sculpture entre 1757 et 1766.
Il joue un rôle majeur dans le succèsdu « biscuit de Sèvres », des sculptures en porcelaine laissées sans émail nidécor, et crée plus de 70 modèles de figures, mettant en valeur des formesféminines et enfantines.

En 1766, recommandé par Frédéric Melchior Grimm et Diderot,Falconet est invité à Saint-Pétersbourg par Catherine II de Russie. Il acceptel’offre après la mort de Madame de Pompadour et quitte son atelier parisien dela rue d’Anjou – surnommé « la chaumière » par Diderot.
En Russie, il consacredouze années à la réalisation du Monument à Pierre le Grand, uneimposante statue équestre. Toutefois, des tensions avec la cour impérialel’amènent à quitter le pays pour les Provinces-Unies, avant de regagner laFrance.

De retour à Paris, il est nommé recteur de l’Académie royalede peinture et de sculpture. Il y réalise plusieurs chefs-d’œuvre, dont Moïseet David pour l’église Saint-Roch, Les Mangeurs de raisins, LaLeçon de flûte, Pygmalion, Alexandre, L’Hiver et LaMélancolie.
En 1780, il est remplacé par Charles-Antoine Bridan commeprofesseur de sculpture.Falconet est aussi un théoricien de son art. Il traduit etannote des passages de L’Histoire naturelle de Pline l’Ancien sur lapeinture et la sculpture, et rédige plusieurs ouvrages sur l’histoire de l’artdans l’Antiquité et à son époque.
Diderot lui confie la rédaction de l’article« Sculpture » pour L’Encyclopédie. En 1761, il publie ses Réflexionssur la sculpture, suivies d’autres écrits réunis en six volumes dès 1781.