La vierge à la guirlande, exposée en 1864, sous le titre d'oratoire de la forêt, a été acquise pour 1200 francs par l'État, qui l'a attribuée au musée de Melun. Cette peinture ainsi qu'une autre inventaire de fleurs sur la croix numéro P0 38 ont été déposées par le musée Melun dans l'église de Notre-Dame en application de la délibération du conseil municipal du 23 septembre 1988, une troisième œuvre de la même facture, fleurs de Saint-Jean est conservée dans les réserves du musée de Melun.
Au dos de la peinture, nous pouvons lire sur la toile en "Paris /Picart ou Veuve Picart, couleurs fines"
En consultant le guide Labreuge, nous voyons que la maison Picart a existé pendant la période (1848 -1856) tandis que la maison Veuve Picart n'a existé qu'en 1857. A priori, le soutien de cette œuvre date de cette dernière période, même si la peinture a été exposée pour la première fois en 1864.
Le tableau La Vierge à la guirlande, peint en 1857 par Honorine Émeric-Bouvret, est une œuvre remarquable de cet artiste français du XIXe siècle. Née le 18 avril 1824 à Melun et décédée le 11 septembre 1904 à Méee-sur-Seine Honorine Émeric-Bouvret a été reconnue pour ses peintures florales et ses compositions religieuses.
Cette œuvre représente la Vierge Marie entourée d'une guirlande de fleurs, symbolisant la pureté et la dévotion.
Honorine Émeric-Bouvret, une élève d'Ange-Louis-Guillaume Lesourd-Beauregard et de François-Frédéric Grobon, a commencé au Salon de 1843 sous le nom d'Honorine Bouvret. En 1851, elle épouse Jules Théodore Émeric de Polignac, également peintre spécialisé dans les natures mortes de fruits.
La Vierge à la guirlande illustre la capacité de l'artiste à intégrer des éléments floraux détaillés dans des compositions religieuses, reflétant les tendances artistiques de son époque. Cette œuvre témoigne de la sensibilité d'Honorine Emeric-Bouvret à fusionner la beauté naturelle des fleurs avec des thèmes spirituels, offrant une représentation harmonieuse et contemplative de la Vierge Marie.
L'indication trouvée au dos de la table, "en couleurs fines de Paris/Picard (ou Vve Picard), combinée aux informations tirées du Guide Labreuge, jette effectivement une lumière cruciale sur la datation du support.
Analyse de l'information :
1. Maison Picard (1848-1856) et Vve Picard et Hardy (1857) :
• Si le tableau porte la mention Vve Picard, cela place le support dans l'année 1857, ce qui correspondrait à une période préparatoire à l'exposition de 1864.
• Picard et ses successeurs étaient des fournisseurs renommés de peintures et de matériaux pour les artistes, attestant de la qualité du support utilisé.
Date de la peinture et de l'exposition en 1864 :
• Le délai entre la création (1857) et l'exposition (1864) pourrait refléter une période d'amélioration ou d'ajustements apportés par Honorine Émeric-Bouvret.
L'utilisation de matériaux signés par des maisons renommées (telles que Picard) atteste du sérieux et de la reconnaissance d'Émeric-Bouvret en tant qu'artiste.
Ce que cela signifie pour le travail :
Cette peinture pourrait bien être une œuvre préparatoire ou une version antérieure de la composition finale présentée à Melun en 1864.
• Le fait qu'il soit basé sur un support précisément datable renforce son authenticité et son intérêt historique.
Cette peinture semble être un témoignage rare de l'œuvre d'Honorine Émeric-Bouvret.
La peinture n'est pas signée, mais cela ne supprime pas nécessairement sa valeur ou son authenticité.
À l'époque, les artistes signaient rarement leurs croquis ou leurs œuvres préparatoires. Si ce tableau est une version d'étude, il est tout à fait logique qu'il ne porte pas de signature.
Commande privée :
Dans certains cas, les peintures destinées à une commission privée ou religieuse n'ont pas été signées, surtout si l'artiste considérait l'œuvre comme une simple contribution à un lieu sacré.
Ce que cela signifie pour cette peinture
Authenticité :
Bien que l'absence de signature rende l'attribution directe plus difficile, d'autres éléments tels que la technique, les matériaux ou le style peuvent confirmer qu'il s'agit bien d'une peinture d'Honorine Émeric-Bouvret.
Signée ou non, cette peinture reste une pièce unique intrigante et importante.
Cette peinture a été nettoyée mais n'a pas été retouchée.
Seuls les contours de l'œuvre ont été protégés.
Dimensions 123 x 89 cm




































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato