Jacques Marillier "portrait De Femme" 1961 Huile Sur Toile 81x54 flag


Description de l’antiquite :

"Jacques Marillier "portrait De Femme" 1961 Huile Sur Toile 81x54"
Jacques Marillier (1924-2002)
Huile sur toile 81x54 cm "Portrait de femme" 1961
Signée et datée en bas à droite
Parallèlement à sa carrière théatrale, Jacques Marillier a pratiqué une peinture de caractère, influencée par l'Expressionnisme, dont ce portrait de femme est tout à fait caractéristique.

Jacques Marillier, l’homme aux 300 décors
PAR FDELABRETOIGNE · PUBLIÉ 21 MARS 2022 · MIS À JOUR 25 JANVIER 2024
Portrait de Jacques Marillier
Né à Marseille en 1924, Jacques Marillier est l’un des décorateurs de théâtre les plus prolifiques de la seconde moitié du 20e siècle. Issu d’une formation au dessin technique aux Arts et Métiers d’Aix-en-Provence, il quitte le sud pour Paris et intègre l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de la rue d’Ulm.
Tout jeune diplômé en 1948, il est remarqué par Thierry Maulnier lors du concours des Jeunes Compagnies Théâtrales, pour le décor de la pièce Abisag. Maulnier apprécie son travail et trouve que l’apprenti-scénographe a su “se donner un style”. Leurs routes se recroiseront à maintes reprises.
Des lieux et metteurs en scène de prédilection pour un répertoire varié
A partir de 1952, Marillier devient le décorateur attitré du Théâtre du Casino d’Enghien et collabore à ses “saisons lyriques” jusqu’en 1961. Il noue dans ce contexte une relation privilégiée avec le chanteur et metteur en scène José Beckmans, qui le choisit, de préférence à d’autres décorateurs plus renommés, pour une production éminente : la nouvelle présentation de Don Juan à l’Opéra, en 1956.
Il revient au lyrique dans des registres variés. L’opéra traditionnel (Les noces de FigaroManon LescautLa dame blanche) lui sied aussi bien que l’opérette (Dédé, 1992) ou le contemporain (L’école des maris, 1982). Il y fait une dernière incursion, en 1993, pour un Barbier de Séville mis en scène à l’Opéra de Marseille par le fidèle Francis Perrin.
Autre adresse de prédilection : le Théâtre Hébertot. Marillier trouve dans la vieille salle du boulevard des Batignolles un port d’attache. C’est là que se développe sa fructueuse collaboration avec Marcelle Tassencourt. Il y rencontre aussi Serge Bouillon, alors directeur de scène. Par son entremise, il se lie avec l’Association de la Régie Théâtrale. S’y ajoute l’affection du maître des lieux, Jacques Hébertot, qui recommande le jeune décorateur à ses confrères directeurs de théâtres.
La gamme de ses talents est extrêmement étendue et il touche à tous les genres, passant du classique (Molière, Racine, Corneille, Musset) au boulevard (il crée plusieurs pièces de Barillet et Grédy), s’essayant au drame historique (Le prince d’EgypteAlexandre) sans reculer devant les pièces contemporaines à propos sérieux (Le signe du feu, 1960 ; La résistible ascension d’Arturo Ui, 1968; Pétition, 1981) ou poétique (Quoat-Quoat, 1968). C’est dans un décor de Marillier que Jacques Dufilho campe l’inénarrable Gardien de Pinter (1969) et que Jacques Charon donne l’une des plus marquantes interprétations du Malade imaginaire (Comédie Française, 1970).
Mais les activités de Jacques Marillier ne s’arrêtent pas là. Quand il n’est pas occupé à concevoir décors et costumes, ou encore la scénographie d’une exposition (tricentenaire de la Comédie Française, 1980), on l’appelle au chevet de théâtres malades ou vieillissants. Il apporte son expertise à la rénovation de l’Athénée en 1972, à celle du Daunou suite à un incendie (1973-74), et à la restauration totale du Théâtre Montansier (1990-92). Quelque part entre l’ingénieur et l’artiste, voilà le décorateur de théâtre…
Camaraderies et amitiés au long cours jalonnent ce demi-siècle de carrière. Quand il évoque ses débuts, Jacques Marillier cite d’abord le tournant qu’a été sa rencontre avec Claude Régy. Ils montent ensemble Garcia Lorca, Pirandello et Kleist. Mais c’est avec Jean-Laurent Cochet et Marcelle Tassencourt qu’il travaille le plus : 39 spectacles avec Cochet, 34 avec Tassencourt ! Il est vrai qu’à ses yeux, l’entente entre le décorateur et le metteur en scène est capitale : c’est d’elle que dépend l’aptitude du premier à donner corps à la vision du second. Ce qu’il semble avoir parfaitement réussi pour Le héros et le soldat au théâtre Gramont, en 1954, puisque Jacques Lemarchand écrit dans Le Figaro : “Les décors et costumes de Jacques Marillier sont conçus très exactement dans l’esprit de la pièce de Shaw et dans celui de la mise en scène de René Dupuy”1.

Marillier lui-même résume ainsi son travail dans un entretien accordé à Jours de France en 1964, à l’occasion d’une reprise de Madame Sans-Gêne au Théâtre Montansier : “C’est avant tout un travail d’équipe : l’auteur indique le lieu, et le décorateur crée l’atmosphère dans laquelle le metteur en scène va faire évoluer les acteurs”2. Il insiste, une autre fois, sur les “affinités” entre le décorateur et la pièce, “dont il s’agit de retrouver et rendre le climat”. Cette notion de climat, ou d’atmosphère, est au cœur de son approche, comme en témoignent, par leur force de suggestion, ses dessins. Bien qu’il ait avoué une préférence pour les tons chauds, il n’y a pas vraiment de style Marillier, plutôt un effet de présence immédiate du lieu imaginé, que ce soit un intérieur bourgeois, un café, un jardin à tonnelle, ou une lande déserte.
L’ingéniosité au service de la poésie
Le décor de théâtre exige des solutions pratiques et des aménagements particuliers, qui varient en fonction du spectacle et de la salle. Marillier prend l’exemple de La grande oreille, opérette créée à Colmar en décembre 1972 : “Pour La grande oreille, il faut rendre à la fois le climat d’une ville irlandaise, avec ses briques, ses murs humides, et celui d’un petit village pimpant et gai. La solution a été trouvée avec la réalisation d’éléments pivotants qui réduisent au maximum le problème des changements de décor. Chaque élément se plie, se déplie et remplit ainsi plusieurs fonctions”3.
L’ancien élève des Arts et Métiers était d’ailleurs connu pour être un spécialiste des décors à transformations, ces décors qui permettent, par des changements à vue, le passage en douceur d’un espace à l’autre. Dans La résurrection des corps (1952) une chambre de prêtre se transforme en porche d’église. Pour C’est encore mieux l’après-midi, un décor tournant présente tour à tour le hall d’un hôtel, la chambre et le salon d’une des suites, la chambre et le salon d’une autre suite.
Afin de déjouer “les traquenards propres à chaque théâtre et qu’il faut connaître”, Jacques Marillier reconnaissait devoir “déployer des trésors d’astuce”, et les commentateurs ne s’y trompaient pas, louant souvent le caractère ingénieux de ses décors. Paul Mériau note par exemple, au sujet de la pièce de Brecht : “Un certain nombre d’éléments mobiles viennent à des places choisies pour les différentes scènes, tandis qu’un ingénieux praticable, s’élevant jusqu’aux cintres, se prête à tous les aménagements possibles et demeure, par son système d’échelles, un symbole permanent de l’ascension d’Arturo Ui”4.
Son art de la métamorphose est porté à son comble lors de sa contribution au projet ambitieux de Jean-Laurent Cochet de présenter dans un même lieu, le Théâtre Hébertot, et sur la seule saison 1983-1984, vingt-trois spectacles en alternance. Ce défi gigantesque est relevé par une équipe spécialement constituée pour l’occasion. Jacques Marillier, toujours à l’aise dans le multiple, met au point un dispositif modulable permettant d’accueillir les décors de cinq pièces différentes chaque semaine : un exploit inédit dans les annales du théâtre privé.
L’ingéniosité au service de la poésie, tel pourrait être le mot d’ordre de ce maître des apparences. Mais il ne faudrait pas oublier un autre aspect du personnage. Car le savoir-faire et le talent ne suffisent pas à expliquer l’abondance des projets, les innombrables sollicitations. Il faut aussi que Jacques Marillier ait séduit par ses qualités humaines. Francis Perrin en a témoigné dans cet éloquent portrait : “ennemi du tape-à-l’œil, discret mais tellement présent, toujours au service d’une œuvre et à l’écoute d’un metteur en scène, en un mot : indispensable”.
C’est par l’intermédiaire de l’Association de la Régie Théâtrale, dont son épouse Anne-Marie était membre, que les dessins de Jacques Marillier, mort en 2002, ont intégré les collections de la Bibliothèque historique. Ces dessins, accompagnés de photographies, de programmes et de coupures de presse, disposent désormais d’un inventaire consultable sur le portail des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris.

Biblio : Bibliothèque Historique, fonds Jacques Marillier ... 
Cadre bois moderne
 
Prix: 450 €
credit
Artiste: Jacques Marillier ( 1924 - 2002 )
Epoque: 20ème siècle
Style: Art moderne
Etat: Très bon état

Matière: Huile sur toile
Largeur: 62 cm (avec cadre)
Hauteur: 89 cm (avec cadre)

Référence (ID): 1274922
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