Boite En Cristal De Roche, Monture En Or Et émil, De Beaulieu, Paris, 1768-1774

-  Boite
-  Cristal de roche, monture en or de couleurs et émail
-  Pierre-François-Mathis de Beaulieu, maître-orfèvre de 1768-1791
-  Paris, vers 1768-1774
-  Diamètre : 5.4 cm ; hauteur : 2.9 cm  
-  Bon état, quelques griffures et un infime éclat au cristal

-  Boite circulaire en cristal de roche avec une monture à charnière en or de couleurs au décor de festons en guirlande sur fond amati alternés de pastilles ovales émaillées d’un bleu lapis. Sur la bordure intérieure de la monture, un numéro d’atelier est estampé « 478 ».

-  Jean George et sa veuve sont connus pour avoir utilisé un système numérique estampé sur la monture près de la charnière, poursuivi lors de l’association George & de Beaulieu, sans toutefois suivre un ordre chronologique : une boite de 1771-72 est numérotée « 413 » [2, Musée du Louvre OA 2162], une autre de 1773-74 porte le numéro « 304 », une de 1768-1774 le numéro « 285 » [Waddesdon Manor, Inv 2724 & Inv. 2644]…
-  Poinçons (sur la bordure) : maître-orfèvre :  PMB avec une étoile à cinq branches, fleur de lys couronnée avec deux grains de remède, pour Pierre-François-Mathis de Beaulieu, maître-orfèvre parisien de 1768-1791 [Nocq, I, pp. 97-88] ; charge : fleur de bassinet, or et menus ouvrages d’argent, Paris du 1^er octobre 1768 au 18 novembre 1774 [BP n°466] ;  décharge : une tête casquée de profil regardant vers la droite, or et moyens ouvrages d’argent, Paris, du 1^er octobre 1768 à 18 novembre 1774 [BP, n°468] ; jurande (en bordure, seule la couronne et une partie de la lettre visible).  
-  En 1752, Pierre-François-Mathis de Beaulieu était apprenti de l’orfèvre Jean George. Et semble avoir travaillé pour l’orfèvre en tant que compagnon. En 1768, il est reçu orfèvre avec la caution du futur joaillier du roi Louis XVI, Ange-Joseph Aubert ; il insculpte son poinçon en reprend la différent de son maître, une étoile. En 1765, à la mort de son maître, il reprend l’atelier sous la houlette de la veuve du maître Jeanne-Françoise Texier ; ils se marient en décembre 1769 et poursuivent leur partenariat jusqu’en 1778 connu sous le nom de « Veuve Georges, Beaulieu et Guinet » à l’adresse du Quai des Orfèvres. Ils ont été fournisseur de la Madame du Barry, dont une « tabatière et un souvenir » livrés à Louveciennes en 1771 au prix de 7400 livres. En vente de son fonds est enregistré le 15 mai 1783, et ne figure plus parmi les orfèvres en 1792. Les tabatières de George et Beaulieu sont exposées à la Wallace collection [4, n°42-47, G.5 & 52], au Musée du Louvre [2, n°], à la Waddesdon Manor, au Metropolitan Museum of New York, à l’Ashmolean Museum d’Oxford, au Cleveland Museum…
-  Réf. : [1] Bimbenet-Privat & de Fontaine : "La datation de l’orfèvrerie parisienne sous l’ancien régime", Paris Musées, 1995 ; [2] Grandjean, Serge : " Catalogue des tabatières boîtes et étuis des XVIII^e et XIX^e siècles du Musée du Louvre », Réunion de Musées nationaux, 1981 ; [3] Snowman, Kenneth : « Eightheen century gold boxes of Europe », Faber and Faber, London, 1966 ; [4] Truman, Charles : « The Wallace collection : catalogue of gold boxes », The Wallace Collection Trustees, 2013