Pursang - Isidore Bonheur 1827-1901

Dimensions
Longueur : 16,5 cm
Hauteur : 15,5 cm
Largeur : 5 cm
Poids : 1123 gr.
Signature
Sur le côté droit de la terrasse, sur le motif 
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune reposant sur une terrasse rectangulaire.
À noter un léger saut de patine sur l'un des côtés de la queue aiansi qu'un petit accident au niveau de l'une des oreilles.

Le cou long et délié, les oreilles pointées vers l’avant, le regard intelligent, la tête fine caractéristique des pur-sang, la queue taillée, les attaches fines, les membres délicats, les sabots ronds sans fanons, voici un joli bronze dont la patine luit comme le poil du vrai pur-sang qu’il représente.

Isidore Jules Bonheur est né le 15 mai 1827 à Bordeaux. Son père, Raymond Bonheur (1796-1849) peintre de petite renommée issu d’une famille de cuisiniers toulousains, avait épousé Sophie Marquis, fille adoptive de Jean-Baptiste Dublan de Lahet, un riche commerçant bordelais, qui s’avéra être en réalité son père biologique.
La famille composée désormais de trois enfants, Rosa (né en 1822), Auguste (né en 1824) et Isidore (né en 1827) s’installe à Paris en 1829. Raymond, qui pensait sinon y faire fortune, ou du moins trouver de quoi acquérir une certaine aisance, déchante rapidement.  Sophie, son épouse, qui avait bénéficié d’une excellente éducation et maîtrisait parfaitement l’art de la musique, se mit à donner des leçons de piano afin de subvenir aux besoins de la famille. Pourtant la misère n’est pas loin, et Sophie doit travailler le soir à des travaux d’aiguilles pour compléter le revenu familial. En 1830, une petite Juliette augmente le foyer. Mais Raymond, influencé par le Saint-Simonisme * rentre en loge, fait vœu de célibat et s’installe dans la maison communale des Saint-Simoniens de Menilmontant. Lorsque celle-ci est dissoute, quelques mois plus tard par le gouvernement, Raimond regagne son foyer. Mais fin avril 1833, épuisée et à bout de force, Sophie Bonheur rend son dernier soupir à l’âge de 36 ans. La famille est si démunie qu’elle est enterrée dans la fosse commune de Montmartre.
Après la mort de leur mère, les quatre enfants sont placés chez une nourrice, sur les Champs-Elysées, qui les envoie à l’École mutuelle. En 1842, Raymond se remarie avec Marguerite Peyrol (veuve, dont le fils du premier lit, François Hippolyte épousera Juliette) dont il a un troisième fils, Germain.
Raymond accueille ses enfants dans son atelier du 6ème étage d’une maison de la rue Rumfort. Rosa, la sœur aînée, inspirée par les animaux se spécialise dans ce thème, et rapidement, ses toiles se vendent bien et elle expose pour la première fois à 19 ans, au Salon des Artistes Français de 1841. Isidore se forme également auprès d’elle avant d’entrer, en 1849, à l’École des Beaux-Arts, où il s’oriente vers la sculpture animalière. Le 24 mars 1849, son père, Raymond Bonheur meurt alors qu’il venait juste d’être nommé par le gouvernement directeur de l’École de Dessin des Demoiselles. C’est Rosa qui reprend le poste.

Pour aller plus loin :  https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/481-pursang-isidore-bonheur.html

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