Alban de Lesgallery (1807 - 1871) Les quais de Bergerac Dordogne

Jean-Jacques Alban de LESGALLERY, dit ALBAN de LESGALLERY
(Bordeaux 1807 - Mérignac 1871)
Les quais de Bergerac
Gouache
H. 23 cm ; L. 36,5 cm
Signée en bas à droite et datée 1852


Provenance : Collection privée, Paris

Méconnu, cet artiste l’est assurément. Issu d’une famille tirant ses origines du Forez, Jean-Jacques Alban de Lesgallery naît à Bordeaux en 1807 dans un univers d’artistique. Sa mère est comédienne, son épouse fille du peintre Jean Delamarre, et petite-fille de peintre doreur. Il a également un frère peintre en décors à Bordeaux, avec qui il semble travailler régulièrement puisqu’on les voit cités ensemble dans les annuaires de 1853 et 1856.

Son premier succès connu en tant que peintre, date de 1830, ou son tableau La cour de roulage, est acheté par l’État et directement déposée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux où il est encore aujourd’hui. C’est aussi à ce moment que quelques écrits officiels le mentionnent comme élève du célèbre bordelais Pierre Lacour fils. Quelques toiles répertoriées ont pour sujet des monuments de Bordeaux, plusieurs gravures seront sur le même thème.

C’est ensuite très majoritairement à la gouache qu’Alban de Lesgallery s’illustre, parcourant le grand sud-ouest et représentant de très charmantes vues pleines de lumières. Architecture soignées, technique de représentation miniaturiste extrêmement réaliste et couleurs fidèles semblent les mots d’ordre du peintre.

Depuis quelques années, nous avons eu la chance d’acquérir plusieurs gouaches de cet artiste, représentant différentes villes du Périgord autour de 1850, comme d’autres des Pyrénées. Ces feuilles, rares et recherchées sont pour certaines conservées aux Archives municipales de Bordeaux, au musée des Beaux-Arts de Libourne, au MAAP de Périgueux, ou encore au musée pyrénéen de Lourdes.

Longtemps oubliée dans un appartement parisien et considérée comme une vue du port de Bordeaux, cette gouache qui est un extraordinaire morceau d’histoire pour la ville de Bergerac et de son port est une représentation fidèle des lieux en 1852. Les gabares accostées chargent les barriques de vins provenant de tous les coteaux environnants Bergerac, pour les mener vers Bordeaux d’où elles rejoindront ensuite l’Angleterre et les Pays-Bas par la mer. Ces bateaux typiques de la Dordogne déchargent des marchandises qu’elles apportent des contrées en amont.