Tableau Cubiste Par Pierre Charbonnier

Grande huile sur toile par la main de Pierre Charbonnier ( 1897-1978) représentant le baron Mollet secrétaire de Cocteau.

L'oeuvre est en très bon état , il semble qu'elle ait été anciennement rentoilée mais ne présente aucun signe de repeints ou restauration.


biographie disponible dans les photographies.


article de 1928 dans le magasine "Arts et Industrie":
Peintre, auteur de décors, illustrateur et ami des poètes.
Peintre, il est qualifié par André SALMON de rimbaldien. Cet adjectif, le critique le justifie en comparant à des lichens de soleil et à des morves d’azur certaines parties des tableaux de CHARBONNIER. Il l’explique par le vif intérêt que Charbonnier porte à la poésie, depuis toujours, et qui l’a incité, très tôt, à se lier d’amitié avec, entre autres, RADIGUET, CREVEL, Max JACOB, Tristan TZARA, AURENCHE, HUGNET, Paul SABON, DESNOS; un peu plus tard, avec Jaques PREVERT, Léon-Paul FARGUE, Blaise CENDRARS ; et enfin, avec René CHAR, Francis PONGE, Marcel MICHAUD, André FRENAUD, François DODAT…
Si certains poètes, comme BAUDELAIRE, APOLLINAIRE et, aujourd’hui, André FRENAUD notamment, trouvent chez les peintres un climat favorable à leur création, CHARBONNIER, inversement, est un peintre qui découvre dans la fréquentation des poètes l’ambiance propice à l’élaboration de ses entreprises picturales. Aussi n’est il pas étonnant qu’il ait été amené à devenir leur commentateur par l’image.
En 1928, les seuls textes pour lesquels il soit l’auteur d’illustrations sontAtala et les noces exemplaires de Mie Saucéed’André SALMON (édité en 1926). Mais après la seconde guerre mondiale, son œuvre se double des illustrations desQuatre fascinants et la Menteuse, de René CHAR (1951), et de laFenêtrede Francis PONGE (1955).
Auteur de décors, CHARBONNIER a pratiqué la décoration sous trois formes :
appliquée à l’architecture, en 1925, en exécutant une peinture de vingt-huit mètres de long pour Auguste PERRET : appliqué au cinéma, en étant le collaborateur de Robert BRESSON pour lequel il a conçu et réalisé les décors duJournal d’un curé de campagne(1950) et d’Un condamné à morts’est échappé(1956). Quand en 1928, André SALMON trace le portrait de CHARBONNIER, celui-ci vient de faire du cinéma lui-même une expression décorative en projetant, sur quatre écrans, des formes en mouvements destinées à symboliser la naissance du monde. Ces projections, utilisées comme décors du balletOdes, monté par DIAGHILEV, constituent un événement notable dans l’histoire du cinéma et du théâtre, car c’est la première fois que ces deux techniques artistiques se corroborent de cette façon.
En conférant au cinéma cette fonction dans l’art du théâtre, CHARBONNIER commence une carrière de cinéaste. Ses décors pour Odes constituent, en effet, son premier film. De 1928 à 1936, il en tournera quatre autres : en 1929, en Belgique, un documentaire sur l’industrie électrique (contact) ; en 1933, avec Jean AURENCHE, deux nouveaux documentaires, l’un sur les pêcheurs clandestins,Les pirates du Rhône, l’autre sur les braconniers,Braco de Sologne.
Enfin, de 1934 à 1936, il réalise un dessin animé à l’intention des enfants :La fortune enchantée.»


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