Yale Center for British Art .
William Woollett, né le 15 août 1735 à Maidstone et mort le 23 mai 1785 à Londres, est un graveur britannique.
Rendu célèbre par son estampe The Destruction of the Children of Niobe (1761) commandée par John Boydell, Woollett a été graveur du roi George III et considéré comme le meilleur graveur de son époque en Angleterre.
William Woollett naît à Maidstone le 15 août 1735[1]. Son père, d'origine hollandaise, est un habilleur de lin. Après avoir gagné à la loterie un prix de 5 000 £, il rachète un pub appelé Turk's Head (« Tête de Turc »). C'est dans cet établissement que Woollett prend conscience de la carrière qui s'offre à lui : après avoir gravé la tête de Turc sur un pot d'étain, son père l'envoie à Londres suivre une formation de graveur[1]. William Woollett devient ainsi l'apprenti de John Tinney de Fleet Street, et a également étudié à la St Martin's Lane Academy[2]. Sa première estampe importante est The Destruction of the Children of Niobe (1761), une gravure d'interprétation d'après le tableau éponyme de Richard Wilson. C'est une commande de l'éditeur John Boydell, qui souhaite en faire l'étendard de la gravure britannique pour pouvoir exporter en France et sur le continent européen[3]. L'estampe est un grand succès, et Boydell atteint son objectif. Woollett touche la somme de 155 £, ce qui est exceptionnel pour un graveur[2]. Woollett avait déjà gravé avec succès le tableau de 1663 de Claude Lorrain Le Père de Psyché sacrifiant au Temple d'Apollon[a] pour Boydell en 1760[4]. Ses deux autres estampes les plus réussies sont Death of Wolfe et Battle off Cape La Hogue, toutes les deux d'après Benjamin West[1]. William Woollett est considéré le meilleur graveur de l'Angleterre de son époque[5]. En 1766, Woollett est reçu à l'Incorporated Society of Artists, dont il devint par la suite secrétaire, et ce jusqu'en 1973[5]. Le 27 novembre 1775, il est nommé graveur du roi George III[1],[5]. Woollett vit pendant de nombreuses années au 11 Green Street, Leicester Square, puis à Charlotte Street, Katlibono Place. Il aurait eu l'habitude de tirer un coup de canon depuis le toit de sa maison quand il avait terminé une plaque importante[1]. William Woollett meurt à Londres le 23 mai 1785, des suites d'une blessure subie quelques années auparavant alors qu'il jouait aux Dutch Pins[1],[6]. Il est enterré dans le vieux cimetière de St. Puncraa, une pierre tombale ordinaire marquant son lieu de repos qu'il jouait aux Dutch Pins[1],[6]. Il est enterré dans le vieux cimetière de St. Puncraa, une pierre tombale ordinaire marquant son lieu de repos.