Bibliographie: J. De Vos, M.-A. Ruan, J.-P. Tortil, Jean Lambert-Rucki, Ed. Galerie De Vos, Paris, 1988, N° 50 page 68
Expositions:
- Exposition Internationale de 1937, Esplanade du pavillon de l'U.A.M., Paris, L'Accueil des Artistes Modernes.
- Centenaire de la naissance de Jean Lambert-Rucki, Galerie Jacques De Vos, Paris, octobre-novembre 1988.
- Lambert-Rucki, Soufer Gallery, New-York, octobre-novembre 1989.
- Lambert-Rucki, Les Parisiens et les autres, Galerie Jacques De Vos, mai-juin 1993.
- Les Rucki père et fille, Galerie Jacques De Vos, juin et juillet 1995.
- D'hier et d'aujourd'hui. L'expressionisme entre Figuration et Abstraction. Jean Lambert Rucki et Félix Rozen, Musée des années 30, Boulogne-Billancourt, novembre 2004-janvier 2005.
- Lambert-Rucki, De Vos & Giraud Gallery, New-York, 17 novembre-16 décembre 2006.
- Quand la peinture devient Sculpture. L. Borgey, G. Colucci, J. Constant, J.-P. Rives, J. Lambert-Rucki, Galerie Jacques De Vos, Paris, avril 2016.
Lambert Rucki est Né en 1888 en Pologne, il est formé à l’académie des beaux-arts de Cracovie puis Jean Lambert-Rucki est marqué par sa découverte en 1909 des œuvres de Picasso et de l’art nègre. Installé à Paris à partir de 1911, il y retrouve son compatriote Moïse Kisling, il côtoie Modigliani et Soutine. En 1920, il épouse Monique Bickel (née en 1892), une élève du sculpteur Rodin, cette même année il rencontre le marchand d’art Léonce Rosenberg et se lie d’amitié avec Joseph Csaky et Gustave Miklos qui deviendra le parrain de sa fille « Mara » il retrouve son ami Léopold Survage aux côtés duquel, entre autres, il participe à la première exposition de la Section d’Or à la Galerie de la Boétie à Paris. Figure marginale issue du cubisme, Jean Lambert-Rucki participe dans les années 1930 à l’aventure de l'Union des Artistes Modernes fondée en 1929 par des dissidents de la Société des artistes décorateurs, Robert Mallet-Stevens, Francis Jourdain, René Herbst et Hélène Henry, bientôt rejoints par les décorateurs de la tendance moderniste, tels que Pierre Chareau, Jean Prouvé, Le Corbusier ou Charlotte Perriand. Jusqu’à la fin de sa vie, il multiplie les expositions de ses œuvres, exécute de nombreuses commandes dans toute l’Europe (chantiers en Alsace, au Canada, en Belgique, aux USA …) et pour des églises (importantes rénovations après la Grande Guerre), participe à la grande manifestation d’Art Sacré ou collabore avec Jacques-Emile Ruhlmann et Jean Dunand lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925, periode a laquelle il devient l’un des pionniers de l’Art Sacré Moderne. En mai 1943, il participe à une exposition collective dans le cadre des artistes du « 2ème groupe » de la Galerie Drouant-David à Paris ( Braque, Derain, Dufy, Maurice Denis…).Cet homme à l’élégante silhouette est accueillant et plein d’humour. L’air souriant et les yeux bleus de Jean LAMBERT-RUCKI lui attirent d’emblée la sympathie.
C’etait un artiste franc et solide, un homme vrai dans toute l’acceptation du terme. Sa spontanéité et sa fantaisie naturelle n’excluent pas le labeur et un amour du métier peu courant dans l’exécution. Cédant volontiers à ses impulsions, cet instinctif tient avant tout à son indépendance.
Cet être raffiné aime la candeur des champs, la fraîche nature et la lumière. Il nous a offert un monde tendre et pur à la beauté qui s’inscrit parfaitement dans les mouvements avant-gardistes dans lesquels il s’est parfaitement impliqué.