Né à Paris en 1879 au 82, rue des Petits-Champs, Francis Picabia meurt en 1953 à la même adresse. Fils unique d’un diplomate, il grandit dans un milieu aisé loin des mouvances anticonformistes pour lesquelles, paradoxalement, il manifestera un fort attrait.Dès 1905, et suite au succès de son exposition à la galerie Haussmann, ses peintures s’exportent à l’étranger. Il participe à l’Armory Show New-York en 1913 avec son ami Marcel Duchamp, mais son travail est raillé par les critiques, comme souvent le sera son parcours. Entre Paris, la côte d’azur, Barcelone et New-York, ce grand mondain, actif du “groupe de Puteaux” et fondateur de la revue 391, côtoie nombre de figures emblématiques (Laurencin, Gleizes, Apollinaire, Steiglitz, Andre Breton, Tzara…). Créatif éclectique, il vit aussi autant d’expériences artistiques qu’il existe de “ismes” dans l’art du début de siècle. S’affranchissant pourtant de tout classement, il est considéré comme l’un des fondateurs les plus radicaux de la Modernité. Aujourd’hui, ses travaux animent la garde contemporaine (Damien Hirst) et sont très recherchées, notamment celles à l’esprit Dada (Udnie, Atrata, l’Oeil…) et à sa période des “Monstres” (Le Baiser, Les Amoureux…). (Artprice)