Toile de 116 cm par 94 cm
Cadre baguette de 119 cm par 97 cm
Le sujet de notre tableau pourrait nous faire penser à la lecture du manifeste d'Hérode à la sainte famille, sauf que la femme agenouillée porte une croix au cou, ce qui serait évidemment un anachronisme. De plus l'homme qui se tient debout sur la droite me semble plutôt être un philosophe et non Joseph. Il est fort probable qu'il s'agisse en fait une scène mythologique ou même symbolique comme souvent à cette période du second empire.
Le style néoclassique aux lignes épurés renforce l'impact visuel de cette oeuvre captivante.
Romain Cazes a développé ce style avec deux autres élèves d'Ingres: Eugène Amaury-Duval et Hippolyte Flandrin.
Les tableaux de Romain Cazes sont rares, le musée Ingres-Bourdelle en possède plusieurs en collection et lui a organisé une exposition-(publication: Georges Vigne,Romain Cazes, 1808-1881, peintre secret du Second Empire, Montauban, musée Ingres, 1995).
Romain Cazes (1808-1881)
Elève d'Ingres, il expose au salon de Paris de 1835 à 1878 des portraits, des sujets bibliques et romantiques. Il consacre une bonne partie de son oeuvre à la réalisation de fresques murales. Ayant résidé longtemps en Italie, on peut y retrouver ses oeuvres notamment au théâtre de Naples qu'il contribue à décorer. De retour en France il décore l'église de Saint Mamet (abside, coupole et chapelles), les thermes et l'église Notre dame de Bagnières de Luchon, l'église saint croix d'Oléron, Notre Dame de Bordeaux, Saint François-Xavier et la trinité à Paris...