–Le plateau est marqueté d’un harmonieux décor géométrique de bois de violette surligné d’un double filet de buis mêlant, cartouche polylobé et tétragone centrés d’une étoile à douze branches ; deux cœurs s’insèrent de part et d’autre complètant l’ensemble. La périphérie du plateau, plats et champs est ceinte d’une bordure d’incrustations de chevrons alternant successivement os et d’ébène. – La ceinture est également plaquée de bois de violette en frisages carrés sur âme de chêne. En façade un tiroir de long pourvu de boutons glisse sous le plateau. – L’entretoise est traitée en adéquation au plateau, cartouches et étoile sont en placage de violette sur chêne mais ici surlignés d’un simple filet de buis. -Le piétement est constitué de quatre pieds torsadés en bois indigène de poirier naturel et partiellement noirci, unis par une entretoise en « X » comportant un axe médian arrondi. L’ensemble reposant sur quatre boiles rondes. Travail Parisien, dernier tiers du grand siècle d’époque Louis XIV vers les années 1661-1665.
Dimensions Longueur 117cm, largeur 71cm et Hauteur 77.5cm.
Observations : Des réminiscences de l’ancien goût du début du XVIIème persistent encore ; piétement massif tourné ou pieds en boulle mais déjà l’influence de la journée du 7 août 1661 a déjà fait son chemin. Le soir du mercredi 17 août 1661, Nicolas Fouquet étale sa munificence à l'occasion d'une fête des trop somptueuse où le puissant surintendant général des Finances a invité le roi et la Cour en son château de Vaux, au sud-est de Paris aujourd'hui Vaux-le-Vicomte. Date fatale pour le surintendant mais si bénéfique au développement des arts décoratifs du grand siècle.