David Oyens (1842-1902) est issu d'une famille de banquiers d'Amsterdam. Lui et son frère jumeau Pieter sont encouragés par leur mère à suivre un enseignement artistique. En 1860, ils s'installent à Bruxelles et entrent dans l'atelier du peintre Jean-François Portaels. Ils partagent un atelier à Saint-Josse-ten-Noode et travaillent souvent côte à côte, posant l'un pour l'autre.
Ils se spécialisent dans les portraits, les scènes de genre et les intérieurs bourgeois, souvent empreints d'une intimité douce et d'une atmosphère feutrée. Camille Lemonnier, célèbre critique et poète, ne fut pas le seul à louer leur travail car David remporte en 1880 une médaille d'or au Salon Triennal de Bruxelles.
Ils reçoivent de nombreuses commandes, exposent à l'Exposition Universelle de 1889 et certaines de leurs oeuvres entrent dans les collections publiques.
David Oyens peint inlassablement depuis son atelier cette « frivolité mélancolique » propre à la vie bourgeoise du XIXᵉ siècle. Son univers pictural évoque une certaine forme de dandysme où l'attention au geste, à la tenue et au raffinement s'expriment aussi bien dans les sujets que dans le traitement de son art.
L'aquarelle représente une jeune femme de profil, saisie dans une attitude calme et recueillie, esquissant un léger sourire. Le cadrage serré renforce l'intimité de la scène et la proximité avec le modèle.
L’oreille, placée au cœur de la composition et nuancée d’une subtile chaleur rosée, devient le point d’ancrage du portrait : symbole discret d’attention et de présence, elle contraste avec le modelé du visage qui se dissout dans un lavis doux et vaporeux.
Dimensions du cadre : 38x34cm
































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato