Calice en argent doré, France vers 1850, par Trioullier orfèvre

Ce calice en argent doré a été exécuté par un grand orfèvre parisien du XIXᵉ siècle, Trioulier Charles Eugène.
Son pied bombé est ciselé d’une croix et orné, pour tout décor, d’une frise de feuilles d’eau. Ce motif, enrichi de collerettes de perles, est repris sur le fût en alternance avec des bagues toriques.
Le nœud, en forme de vase Médicis, s’accorde parfaitement avec le fût, créant une harmonie d’ensemble remarquable. Trioulier signe ici une pièce d’orfèvrerie d’une grande sobriété et d’une belle élégance.
Armoiries comtales sur la doucine du pied.
Argent 950/1000, poinçons Minerve.
Poinçon de maître orfèvre : **Trioulier Charles Eugène, travail vers 1850.
Dimensions :

Hauteur : 26,5 cm
Diamètre du pied : 13,8 cm
Diamètre de la coupe : 8,2 cm (au point le plus large)
Poids : 390 g

En parfait état, il a conservé sa dorure d’origine. Les traces d’usage sont minimes.

**Orfèvre français, parisien, du XIXe siècle spécialisé dans l’orfèvrerie religieuse, actif de 1844 aux années 1873-1874 environ.
En 1844, pour sa première participation à l’exposition des produits de l’industrie, il est médaillé d’argent avec un calice à émaux, (Exposition des produits de l’industrie française. Rapport du jury central, 1844). En 1847, il achève un important ostensoir gothique en vermeil pour l’église de Bercy (3,5 kg, 90 cm) (L’Illustration, 27.3.1847, ill.). En 1848-1849, il exerce à l’adresse 3, rue du Vieux Colombier et 2, Pot-de-fer-St-Sulpice (d’après les Annuaires). En 1849, Il est médaillé d’argent. A partir de 1850, Il exerce 1 rue du Vieux-Colombier et 14 place St-Sulpice (d’après Annuaire général… des 500.000 adresses de Paris, 1850 et suivants). En 1855, il reçoit une médaille de première classe à l’exposition universelle de Paris, y présentant un colossal ostensoir (Le Canada et l’exposition universelle de 1855, Toronto, 1856), des couronnes de brillants et rubis pour des statues de Vierge et enfant Jésus pour St-Laurent de Paris (É. Gorges, Revue de l’exposition universelle, Paris, 1855); une crosse émaillée représentant l’Annonciation, des flambeaux et calices émaillés (Annales archéologiques, 1855). Entre 1856 et 1862, il est désigné dans l’annuaire comme « orfèvre des chapelles impériales » (Annuaire général… des 500.000 adresses de Paris). Un certain nombre de vases liturgiques et ostensoirs de Trioullier portent encore l’inscription « don de S.M. l’empereur Napoléon III) »