Ce superbe plat en sigillée provient des ateliers de Montans dans le Tarn et date du début du deuxième siècle de notre ère.
Il porte au centre l'estampille CHRESIM, signature de Chrésimus, potier décorateur actif à Montans durant la première moitié du deuxième siècle (entre 120 et 145 selon Thierry Martin)
La pièce correspond à un plat de type Drag.51 selon la typologie classique et mesure 24 centimètres de diamètre.
Son état de conservation est remarquable, avec seulement un petit manque à signaler sous la lèvre.
Il est rare de trouver des plats de sigillée gallo-romaine d'une telle qualité.
Pour référence bibliographique, on peut consulter l'article de Martin Thierry intitulé "Deux années de recherches archéologiques à Montans (Tarn)" publié dans la Revue archéologique du Centre de la France, tome 13, fascicules 1-2, en 1974, pages 123-143.
Provenance : ancienne collection Julien Bessonneau
Julien Bessonneau (1842-1916) Issu d’une riche famille d’industriels, Julien Bessonneau développe fortement ses manufactures de tissage de lin et de chanvre, devenant dans les années 1870 le principal industriel d’Angers. À la veille de la Première Guerre mondiale, ses établissements emploient environ un Angevin sur seize. Comme beaucoup de patrons de son époque, il crée des œuvres sociales, dont un club sportif qui deviendra le SCO d’Angers, et participe à l’essor de l’aéronautique avec les célèbres hangars Bessonneau, largement utilisés pendant la guerre. Il possède plusieurs demeures prestigieuses : le château des Brosses près de Saint-Clément-de-la-Place, le château de Mûrs au sud d’Angers, et un grand hôtel particulier au centre d’Angers, ainsi qu’une résidence parisienne rue de Constantine. Grand collectionneur, il réunit une vaste collection d’art : peintures, arts décoratifs, sculptures, objets africains et océaniens, et de nombreuses pièces archéologiques. Son inventaire après décès en 1916 révèle des centaines d’objets antiques (vases chypriotes, grecs, phéniciens, gallo-romains, etc.). Ses achats sont documentés par de nombreuses factures auprès de marchands spécialisés. Après sa mort, ni ses héritiers ni son entreprise ne poursuivent l’enrichissement de cette collection. Une vente importante en 1956 disperse une partie des œuvres.































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