Léon Frédéric (1856-1940)
Paysage de dunes
signé en bas à droite
Huile sur toile transférée sur panneau de bois
30 x 40 cm
Léon Frédéric présentait le plus souvent ses paysages à l'huile sur des toiles transférées sur des panneaux d'acajou comme celui-ci.
Ce paysage marin et de dunes de Léon Frédéric fait partie d'une série de paysages inspirés des côtes de Heyst, près de la station balnéaire belge de Knokke.
Bien qu'il ait trouvé beaucoup d'inspiration dans les paysages vallonnés des Ardennes, en particulier dans la région de Nafraiture, à l'autre bout du pays, la mer du Nord lui a offert un motif complètement différent et l'occasion d'explorer une autre source d'inspiration. Son style peut sembler plus léger à certains égards, mais la même énergie transparaît dans la manière dont il représente la végétation au premier plan, par exemple, avec les dunes qui rappellent les collines et les vallées qu'il aimait tant. De même, son approche de la composition est caractéristique de son art, avec une ligne d'horizon très haute qui semble élever le regard du spectateur.
Enfin, cette œuvre dégage une grande sérénité qui invite à la contemplation.
Léon Frédéric est né le 26 août 1856 à Bruxelles et décédé le 25 janvier 1940 à Schaerbeek.
Fils d'un bijoutier prospère, Léon Frédéric est apprenti chez le peintre-décorateur Charle-Albert en 1871 et suit des cours du soir à l'Académie de Bruxelles. En 1874, il travaille dans l'atelier privé de Jean-François Portaels. L'année suivante, il s'associe à un groupe de jeunes peintres pour louer un atelier où ils peuvent étudier des modèles vivants. De 1876 à 1878, il se prépare au Prix de Rome, qu'il rate, mais son père lui offre un voyage d'un an en Italie. De 1878 à 1879, il fait ses débuts avec le groupe artistique l'Essor, qui rassemble des partisans du réalisme. En 1883, il est salué comme un peintre prometteur avec son tableau Les Marchands de craie, un triptyque alliant le modernisme au génie des maîtres primitifs. Dans les années 1890, il devient l'un des peintres les plus populaires de Belgique, cité aux côtés de Constantin Meunier et Eugène Laermans.
Le 24 avril 1929, le roi Albert Ier décerne à Léon Frédéric, en même temps qu'à James Ensor, le titre de baron.En 1882, il découvre l'œuvre du peintre naturaliste français Jules Bastien Lepage au Salon de Bruxelles.
Certaines de ses peintures prennent la forme d'allégories ésotériques, comme Intérieur d'atelier (1882), conservé au Musée d'Ixelles. Ces œuvres suffisent à classer Léon Frédéric parmi les maîtres du mouvement symboliste belge. Elles préfigurent certains thèmes surréalistes, comme le montre la partie droite du triptyque L'Eau, L'Eau dormante.
Son grand triptyque, Les Âges de l'ouvrier, exposé au musée d'Orsay, est également très célèbre.
Mais ses paysages de plus petit format - notamment une impressionnante série de vues de Nafraiture dans les Ardennes belges et ses vues des dunes de la côte belge - révèlent une œuvre tout aussi audacieuse, mais de nature plus intime, celle d'un amoureux contemplatif des paysages.
Il privilégiait les horizons élevés, le ciel étant réduit au tiers supérieur de ses toiles, exprimant ainsi le point de vue d'un peintre qui se laisse volontairement dominer par la force du spectacle naturel qui le fascine.
Ses œuvres sont conservées notamment au musée d'Orsay, aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et au Metropolitan Museum de New York.


































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato