Saint Jacques le Majeur – Sculpture gothique médiévale
Bois sculpté polychrome – France ou Espagne – XIIIᵉ / début XIVᵉ siècle
Dimensions : H. 51 cm – L. 20 cm – Pr. 8 cm
Superbe et rare sculpture médiévale en bois polychrome représentant Saint Jacques le Majeur, identifiable par la présence caractéristique de la coquille du pèlerin sculptée sur la poitrine, marque indiscutable de l’iconographie jacquaire au Moyen Âge. L’œuvre, fragmentaire mais d’une grande force, provient très probablement d’un retable d’église, d’un jubé ou d’une niche de chœur, la face arrière étant plane et jamais destinée à être vue.
Le saint est représenté debout, drapé dans un manteau sculpté de plis encore rigides typiques du Gothique primitif, tournant légèrement son visage vers le haut dans une attitude de prière, de proclamation ou de prédication. Le visage allongé, les yeux en amande incisés, la bouche ouverte et la chevelure tombant sur les épaules témoignent d’un langage plastique très cohérent avec la production du XIIIᵉ – début XIVᵉ siècle, avant le naturalisme du Gothique rayonnant.
La polychromie ancienne – ocres, verts et rouges minéraux – est encore présente par endroits, renforçant l’authenticité de cette pièce de statuaire liturgique. Le culte de Saint Jacques, extrêmement répandu dans le Sud-Ouest de la France et au nord de l’Espagne en lien avec le pèlerinage de Compostelle, situe cette sculpture dans une région où ce type de représentation était très fréquent au Moyen Âge.
Une pièce rare, forte, authentique, intensément expressive, qui incarne l’essence de la sculpture religieuse médiévale.
Dimensions : H. 51 cm – L. 20 cm – Pr. 12 cm
État : Fragmentaire, polychromie ancienne en traces, usures cohérentes avec l’âge.
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Les caractéristiques visibles permettent de situer la sculpture dans :
Le Gothique primitif – milieu XIIIᵉ à début XIVᵉ sièclevisage encore hiératique, non naturaliste,
yeux en amande, incisés,
drapés lourds et parallèles,
absence de mouvement marqué,
polychromie simple, à base de pigments minéraux.
En se basant sur la manière :
de sculpter le visage (forme générale, nez, incision de la bouche),
le traitement très schématique du drapé,
la polychromie dans les tons vert – ocre – rouge,
la forme des attributs et du manteau,
la pièce se situe stylistiquement dans l'une des grandes zones suivantes :
A. Sculpture française – Sud-Ouest / Centre-OuestC’est la première hypothèse et la plus cohérente.
Pourquoi ?
Culte très fort de Saint Jacques, lié au chemin de Compostelle passant par :
Poitou,
Saintonge,
Limousin,
Périgord,
Gascogne.
Le visage rappelle des sculptures des XIIIᵉ s. visibles :
à Saint-Léonard-de-Noblat,
à Moissac,
sur des fragments d’autels du Périgord et du Quercy.
Le drapé formé de renflements parallèles en « coquilles », très typique des productions régionales gothiques françaises hors grands centres royaux.
Si la pièce n’est pas française, alors l’Espagne du Nord est la deuxième piste logique.
Arguments :
importance capitale du pèlerinage en territoire espagnol,
polychromie terreuse avec vert minéral très caractéristique,
statuaire de retable ou de portails parfois très proche du traitement observé.
Ce style rappelle, par exemple :
des fragments de Navarre du XIIIᵉ siècle,
certaines sculptures du Musée diocésain de León.





































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