Huile sur toile fin du XVIIIe siècle, attribuée à Jacques-Antoine Vallin (Paris, 1760 – Paris, 1835) et à son atelier.
Cette huile sur toile, rentoilée, est une variante du grand thème Bacchus–Vénus–Cupidon: à gauche, le jeune dieu du vin assoupi contre un cratère; à droite, Vénus, ceinte de pampres, élève une grappe que le petit Cupidon tente d’atteindre. La mise en scène, resserrée dans un sous-bois ouvert sur un azur laiteux, adopte une construction triangulaire et un modelé des chairs d’une douceur poudrée.
La lumière ambrée, glissant des carnations vers les verts du feuillage, est très typique de Vallin: elle unifie la scène, efface les durs contours et dépose sur la peau un vernis doré qui tient à la fois de Poussin et de Prud’hon, mais avec ce grain lumineux propre à son pinceau. Des parallèles convaincants existent dans les bases de données muséales (Joconde/RMN, collections de Quimper, Dijon, Tours, Caen, et fonds britanniques): sujets bacchiques, nymphes, Vénus et Amour traités par Vallin ou son cercle, où l’on retrouve le même équilibre entre mythologie aimable, paysage enveloppant et éclat miel des chairs.
Par son ton pastoral et sa sensualité tenue, notre tableau s’inscrit parfaitement dans cette veine néo-classique qui fut la spécialité de Jacques-Antoine Vallin et de son atelier.: tous les codes de la peinture française des années 1780-1800.
Toile rentoilée sur châssis à clés; petites restaurations éparses sans gravité , vernis ancien d'une belle patine . Cadre en bois doré mouluré, doré. Dimensions toile: 38 x 46,2 cm; dimensions totales encadré: 48 x 56 cm.
À propos de l’auteur: Jacques-Antoine Vallin, fils d’un sculpteur-ciseleur parisien, entre très jeune à l’Académie royale; protégé de Gabriel-François Doyen, il se forme auprès d’Antoine-François Callet et d’Antoine Renou. Il expose régulièrement au Salon de 1791 à 1827, trouvant le succès avec des sujets mythologiques et pastoraux peuplés de nymphes et bacchantes, des paysages et quelques portraits; sa grâce lumineuse le rapproche parfois de Prud’hon. Des œuvres sont conservées notamment au Louvre, à Quimper, Dijon, Tours, Caen, National Gallery (Londres)































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato