Les Néolithiques “agriculteurs européens” (EEF – Early European Farmers
Ce sont les populations qui :cultivent blé, orge, poisélèvent moutons, chèvres, porcsfabriquent la plupart des pointes néolithiques fines comme la vôtrevivent en villages organiséspratiquent cultes funéraires complexes
Cultures associées entre 3500–2500 :Chasséen tardifSeine-Oise-Marne (SOM)CortaillodLagozzaMichelsberg tardifNéolithique final ibérique C’est le groupe le plus probable pour la pointe que vous est presentée a l epoque d origine de cette pointe de fleche .
Objet : Pointe lithique à encoches – Néolithique final / Chalcolithique (Europe occidentale)
Matière : Silex thermo-altéré (miel/orangé translucide)
Technique : Taille bifaciale par pression et percussion douce
Datation probable : 3500 – 2500 av. J.-C.
Authenticité : Conforme / ancienne
I. Description formelle
Pointe lithique triangulaire allongée, présentant :
Une tête distale très effilée, soigneusement régularisée
Une base légèrement concave dotée de deux encoches latérales symétriques
Un profil bifacial avec retouches fines alternées
Une longueur visuelle typique des pointe d’arc légères
Une matière semi-translucide, d’un ton miel–orangé, évoquant un silex chauffé (thermo-alteration intentionnelle)
La finesse et la symétrie attestent d’un haut niveau de compétence dans la taille.
II. Analyse stylistique et typologique
Les caractéristiques renvoient à deux traditions européennes :
1. Pointes à encoches du Néolithique final (type SOM / Chasséen tardif)
Encoches nettes
Base discrètement concave
Corps étroit et long
Retouches bifaciales fines
→ Morphologie très proche des séries françaises du Bassin parisien ou des façonnages ibériques tardifs.
2. Pointes campaniformes fines
Profil aigu et élancé
Finition soignée
Conclusion typologique :
Pointe européenne préhistorique à encoches, de tradition Néolithique final / Chalcolithique, non ethnographique moderne.
III. Fonction et usage
Cette pointe appartient à la catégorie des projectiles légers, destinés très probablement à :
La chasse (petits gibiers, cerf, sanglier selon impact)
Armement d’arc, rarement d’atlatl à cette période en Europe
Son extrême finesse lui conférait une excellente pénétration mais une fragilité à la cassure → typique des armes optimisées pour vitesse et mortalité.
IV. Comparaisons muséales
Des exemplaires très proches sont visibles :
Musée d’Archéologie Nationale, Saint-Germain-en-Laye – séries de pointes néolithiques à encoches (Néolithique final)
Musée d’Aquitaine – Bordeaux – pointes fines à encoches et campaniformes
Musée de Préhistoire des Eyzies – collections de silex chauffés à retouches bifaciales
Museu da Pré-História de Mação (Portugal) – séries campaniformes fines et élancées en silex blond
Cette pointe se situe clairement dans cette famille muséale qualitative, taillée avec une maîtrise certaine.
V. Authenticité
Les critères d’authenticité visibles :
Retouches irrégulières mais cohérentes → non industriel
Patine minérale douce et homogène
Micro-accidents le long des bords typiques d’un objet ancien
Absence de lustre artificiel
Silex chauffé mais non modernement poli
Objet authentique, ancien, conforme à une production préhistorique et non à une imitation contemporaine.
VI. Datation (plage estimative)
3500 – 2500 av. J.-C.
→ Néolithique final / Chalcolithique (Campaniforme possible)
Cette fourchette est la plus crédible pour cet exemplaire.
2) ANALYSE TECHNOLOGIQUE DÉTAILLÉE (Chaîne opératoire et examen technique)
I. Matière et préparation
Silex fin à grain serré, translucide
Chauffé volontairement (≈ 250–300°C) pour :
accroître la ductilité
faciliter les retouches par pression
obtenir une couleur miel typique
→ Pratique courante dans les industries fines du Néolithique final.
II. Mise en forme (débitage)
Probable séquence :
1. Détachement d’une lame ou lamelle longue à partir d’un nucléus prismatique ou laminaire.
2. Ébauche triangulaire par percussion tendre (bois de cervidé, pierre tendre).
3. Rectification des bords au percuteur.
La minceur générale indique une excellente gestion de la fracture conchoïdale.
III. Retouches (façonnage final)
On observe :
Retouches bifaciales alternées, fines, courtes
Quelques retouches couvrantes sur la face dorsale
Encoches façonnées par petites séries de "retouches en écharpe"
Pointe distale allongée formée par pression (outil en os ou métal doux préhistorique)
La symétrie et la régularité indiquent un tailleur expérimenté.
IV. Fonction mécanique
L’objet présente :
Épaisseur faible → haute vélocité
Pénétration optimale → chasse efficace
Base encochée permettant :
encordement solide
fixation assurée par contre-ligature végétale
Il s’agit clairement d’un projectile optimisé, pas d’un couteau ou burin.
V. Traces d’usage
Même sur photo, on voit :
Légères micro-esquilles sur les arêtes → impacts anciens
Petites usures mates → contact avec des matières animales (probabilité)
Absence d’abrasions modernes ou sciages → pas un faux récent
???? VI. Diagnostic final (technologie)
Technique préhistorique conforme
Processus complet : choix du silex → chauffe → taille bifaciale → retouches finales
Objet destiné à un usage réel, pas à un rôle cérémoniel ou décoratif.
Conclusion technologique :
La pointe est 100 % compatible avec une production néolithique authentique, réalisée par un tailleur véritablement compétent.



























Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato