Anna BASS (1876-1961) VALSUANI Fondeur -Danseuse Art Déco en Bronze Doré-

Sculpture époque Art Déco en bronze doré signé Anna BASS (1876-1961) et cachet de fondeur VALSUANI a la mention Cire Perdue représentant une danseuse de flamenco au mouvement gracieux reflétant l'expressivité de la danse espagnole faisant ondoyer son élégante robe drapée aux volants dynamiques. Bon état, dimensions: 23 cm de haut X 11 cm de large X 8 cm de profondeur.

Anna Bass (1876-1961), artiste française formée à Paris auprès du peintre Fernand Pelez et la sculptrice Jane Poupelet, puis elle devient une proche du critique Gustave Kahn. L' oeuvre d'Anna Bass bénéficie d'un regain d'intérêt récent à travers plusieurs expositions, comme d'autres artistes femmes de son temps. .Son oeuvre s'inscrit dans une esthétique naturaliste et figurative en dialogue avec la sensibilité de la “bande à Schnegg”, rassemblant des artistes tels que Despiau, Maillol, Bourdelle et Poupelet. A partir de 1911, Anna Bass installe son atelier au sein de la cité d'artistes de la rue Tourlaque dans le 18e arrondissement de Paris. À travers le dessin et la sculpture, Anna Bass se consacre principalement à l’étude du nu féminin, qu’elle interprète à travers des statues aux lignes élégantes et aux mouvements justes, entre modernité et tradition. Si la sculpture constitue le coeur de sa création, elle pratique également la gravure, la médaille, le dessin, la peinture et se tourne aussi vers les arts décoratifs (tapisserie, vases, surtout de table). Anna Bass eut de son vivant une reconnaissance certaine, attestée par sa participation à de nombreux salons, expositions ainsi que par des achats et commandes d'État et de musées. Anna Bass eut de son vivant une reconnaissance certaine, attestée par sa participation à de nombreux salons, expositions ainsi que par des achats et commandes d'État et de musées. En tant que femme Anna Bass fait notamment partie des premières sculptrices avec Jane Poupelet, Chana Orloff et Anne-Marie Profillet à entrer au Musée national d'art moderne lors de sa réouverture en 1947. Sur le plan patrimonial, elle donne aux musées détenteurs de son oeuvre la possibilité de mettre en valeur des sculptures, gravures et dessins conservés dans les réserves, en proposant de nouvelles pistes de médiation et de diffusion.  Parfois comparée à Camille Claudel par la critique, Anna Bass (1876-1961) appartient à une nouvelle génération d’artistes qui rejettent l’expressionnisme et le symbolisme rodinien pour revenir aux formes pleines et à une épure des contours. Elle figure ainsi aux côtés de Claudel dans une exposition d’art français organisée à Zurich en février-mars 1913, au moment même où cette dernière disparition de la scène artistique après son internement le 10 mars 1913. Les sculptrices Jane Poupelet (1874-1932) et Yvonne Serruys (1873-1953) présentent en collaboration avec Anna Bass des œuvres qui offrent une certaine parenté avec celles de Claudel – sont par exemple rapprochées des torses de femme par Claudel et par Bass – faisant ainsi le lien entre l’œuvre de cette dernière et la sculpture revivifiée après la Grande Guerre. Elles cherchent à redéfinir les codes de la représentation, en particulier autour du nu féminin. Rejetant l’idéalisation académique, elles adoptent un regard plus direct et intime, qui révèle une sensibilité moderne, comme en témoignent Femme à sa toilette de Poupelet ou Colin Maillard de Serruys. En 1927, ses œuvres figuraient dans les collections de la Galerie du Luxembourg à Paris et du Musée de Strasbourg.
Littérature en rapport :
-Revue de la quizaine, dans Mercure de France, t. VII, 1931, p. 188 ;
-René Barotte, « Un grand sculpteur : Anna Bass », dans L’Homme libre, 14 juillet 1933, p. 2 ;
-Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices en France, Paris, Mare & Martin, 2017, pp.65-66.