"Lucien Eller peintre marseillais 14 juillet 39 mairie de Paris "
Paris le 14 juillet 39 huile sur toile de Lucien Eller , signé et daté en bas à droite . Lucien Roudier, né le 2 janvier 1894à Marseille et mort le 14 mars 1940 à Boulogne-Billancourt
est un artiste français, peintre et illustrateur, qui signait ses œuvres du pseudonyme Eller (de ses initiales L. R.).. Peintre, illustrateur et décorateur, Lucien Eller fut le peintre de la vie nocturne, des bars, night-clubs, clubs de jazz de Marseille, puis de Paris à partir des années 1920
[2]. Il dépeint l’atmosphère de la nuit dans un style très expressif, proche des expressionnistes, dans la tradition des peintres Kees Van Dongen et Georges Rouault, mais aussi de Marcel Leprin, marseillais comme lui et qui aborde des thèmes très similaires Lauréat de la Société des Beaux-Arts de Marseille où il est né, il vient à Paris après la Première guerre mondiale où il sera le témoin des nuits parisiennes des Années folles. Illustrateur, il contribue à Marseille à la revue Spectator, aux pages féminines du Soleil de Marseille, et à Paris aux revues Le Rire et Fantasio.Comme peintre, il expose notamment à Paris à la galerie Devambez, à la Galerie Georges Petit et aux Salons des Indépendants. Ancien poilu, il crée le Salon des artistes anciens combattants, peintres et sculpteurs, que, chaque année, au bord de la Seine, inaugurait le président de la République. Décoré de la Légion d’honneur en 1938, il est également l’un des fondateurs du Club des Marseillais de Paris
[3]. Il fut classé comme franc-maçon par le gouvernement de Vichy.Mort prématurément en mars 1940 dans son atelier du 5, rue Clauzeldans le bas Montmartre des suites d’une ablation d’un rein, son travail resta longtemps dans l’ombre, malgré une rétrospective de son œuvre à Marseille, à la galerie Jouvène, en 1941
En 1956, à la suite du décès de son mécène Camille de Rhynal, une vente organisée à Nice de plus de 70 de ses œuvres, préfacée par Paul Reboux, le ramène à la lumière auprès d’un public de marchands et de collectionneurs avertis.S’il se consacra à la fin de sa carrière à des œuvres au style fantastique et d’inspiration espagnole, notamment des Don Quichotte, c’est sa première période, où il illustre la vie des bouges, des boîtes de jazz, des bals musette ou des quartiers réservés, qui reste la plus actuelle et la plus originale.