Faïence
blanche, vers 1930.
Cette pièce a été créé pour une
exposition personnelle de Mathurin Méheut « Mer et Forêt »
réalisée à la Galerie Charpentier de Paris en décembre 1928.
Cette exposition mélange des peintures et des sculptures.
Parmi ces
œuvres figure "L’homme à la raie".
Cette oeuvre sera visible au salon des
antiquaires de Quimper du 7 au 9 novembre 2025. Mathurin
Méheut est un artiste qu’on ne présente plus en Bretagne, tellement sa
notoriété y est grande. Et c’est un juste retour des choses, au vu de
l’amour qu’il a eu pour cette terre. En 2013, il est honoré par le Musée
de la Marine de Paris qui lui rend un vibrant hommage lors d’une
exposition retraçant l’ensemble de son œuvre de peintre, aquarelliste,
sculpteur, faïencier... Exposition qui fut prolongée tant son succès fut
grand. Démobilisé en 1919, il se retire dans le pays bigouden pour tenter de
se ressourcer. Pendant deux ans, il prépare sa deuxième exposition
personnelle au musée des Arts Décoratifs à Paris. Il y pense depuis son
retour du Japon. Cette exposition devra être à la hauteur de la
précédente en 1913. Les œuvres exposées reflètent ses anciennes
tendances et d'autres qui annoncent, tant par le graphisme que leur
thématique, le Méheut des années trente et quarante. C'est dans la
deuxième partie de l'exposition consacrée à sa terre natale que Méheut
va tirer le meilleur de son art afin de s'imposer comme le peintre de la
Bretagne. Pendant l'entre-deux-guerres, Méheut est au sommet de sa carrière. Il
est connu aussi bien comme décorateur, illustrateur et céramiste. Dès
l'après-guerre, débute une collaboration de plus de trente ans avec les
Faïenceries Henriot à Quimper, mais aussi avec la Manufacture de Sèvres
et Villeroy & Boch. Les grandes compagnies maritimes confient à
Méheut la décoration de leur plus beaux paquebots, ambassadeurs de tout
un art de vivre. Et enfin, les éditeurs continuent à faire appel à lui
comme révélateur de la Bretagne à Paris. Il a aussi l'occasion d'enseigner dans plusieurs écoles prestigieuses
: l'école Boulle en premier lieu, de 1912 à 1913. Puis de 1919 à 1928
et l'École Estienne. Après une interruption de quelques années pour se
consacrer à sa carrière, il a de nouveau l'occasion d'enseigner, pendant
la seconde guerre mondiale, de 1941 à 1943, cette fois à Rennes, à
l'école des Beaux-Arts où il fut élève.
Mathurin Méheut
(1882
- 1958) :
Fils d'un artisan Lamballais, Méheut manifeste très tôt des dons
artistiques et sort à vingt ans, brillamment diplômé de l'école des
Beaux Arts de Rennes. Il s'inscrit ensuite à l'École nationale des Arts
Décoratifs à Paris et suit les cours d'Eugène Grasset à l'École Normale
d'enseignement du dessin. Très vite, il collabore comme peintre
décorateur à la prestigieuse revue Art et Décoration. Puis il va à la
station de biologie marine de Roscoff pour illustrer Étude de la mer,
flore et faune de la Manche et de l'Océan. Ce livre publié en 1913 le
fait accéder à la notoriété.
Il part au Japon en 1914 avec la bourse "Autour du monde" financée par
la fondation Albert Kahn. Au Japon, il trouve la confirmation de ses
choix iconographiques, telle la représentation de l'essentiel avec un
minimum de moyens. Son séjour est interrompu par la mobilisation
générale. Peintre combattant sur le front d'Artois et en Argonne, il
dessine la vie quotidienne de ses pairs. Le crayon ou le pinceau
toujours à la main, il rapporte une quantité de documents sur cette
période.





























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