Aidé de son oncle, l'abbé Charles Tihay, Joseph Poussot décide de fabriquer un instrument semblable à un violon mais au jeu plus aisé. Il s'inspire des travaux de son oncle, inventeur du polycorde à transpositeur universel (Brevet no 52569 du 13 janvier 1862 par le ministère de l'Agriculture, du commerce et des travaux publics), et invente le monocorde (et ses différentes variétés) dont il dépose le brevet le 8 mars 1886 auprès du ministère du Commerce et de l'industrie.
L'instrument acquiert rapidement une réputation grâce à sa simplicité d'utilisation.
Dès 1889, il fait l'objet d'un article dans la revue des sciences La Nature et des auteurs renommés y prêtent attention. Maugin et Maigne accordent une douzaine de pages au monocorde dans leur ouvrage, le Nouveau manuel complet du luthier, nouvelle édition parue à Paris en 1894.
Environ 1 200 monocordes ont été produits dans les ateliers de Pierre-la-Treiche entre 1886 et 1896.
Si beaucoup ont disparu aujourd'hui, on peut en voir au musée d'art et d'histoire de Toul ainsi qu'au musée lorrain, en particulier un donné par la fille de Joseph Poussot, Marie Deloge, en 1960. Un autre, richement décoré, a été offert au Vatican en 1888. Il y en avait aussi à la boutique d'instruments anciens d'André Bissonnet à Paris et certains ont été envoyés ailleurs dans le monde : Canada, Russie ainsi que dans des missions africaines.