L'œuvre est composée d'une figure féminine et de son socle, titré " La Teille " sur le devant.
signé à l'arrière de la terrasse " J. Desbois "
fonte de " AA Hébrard " (cachet du fondeur)
numéroté " 3 "
France
circa 1907
haut. 24,4 cm
larg. 8 cm
prof. 6,3 cm
Modèle similaire reproduit dans "Jules Desbois, sculpteur", R. Huard, P. Maillot, Le cherche midi éditeur, 2000, p.106-107, n°25.
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Biographie :
Jules Desbois (1851-1935) est un sculpteur et médailleur français. Desbois intègre l’atelier d'Henri Bouriché à Angers. En 1874, il part étudier aux Beaux-arts de Paris. Il y reste cinq ans et perfectionne sa technique dans l’atelier de Jules Cavelier, ancien élève de David d’Angers. En 1878, Desbois rencontre Auguste Rodin sur le chantier de l'ancien palais du Trocadéro et se lie d’amitié avec lui. La même année, il décide de tenter sa chance aux États-Unis, mais il n’y fait pas fortune et regagne la France trois ans plus tard. Il se tourne un temps vers l’héliogravure, jusqu’à ce qu’il rencontre de nouveau Rodin, qui a besoin de collaborateurs pour faire face à de nombreuses commandes. Jules Desbois revient à la sculpture et travaille à l’atelier du maître en tant que praticien en 1884. Membre du Salon des artistes français, il y obtient en 1887 une médaille de 1ère classe puis remporte une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889. Il est aussi membre du jury de l'Exposition universelle de 1900 où il est classé en hors-concours. La collaboration avec Rodin joue un rôle essentiel dans l’évolution artistique de Desbois. Rodin lui apprend à se libérer des carcans de sa formation classique pour développer une esthétique plus personnelle. Les deux artistes s’inspirent et s’influencent mutuellement. Desbois acquiert une notoriété et reçoit de plus en plus de commandes, y compris de l’État. Il est également présent dans de nombreux Salons. Celui en 1894 de la Société nationale des beaux-arts où il expose "La Misère", sculpture d'une femme âgée à l'allure décharnée qui fait sensation, lui assure la consécration. En 1896, la Société nationale des beaux-arts lui consacre une exposition personnelle. En 1898, Jules Desbois rejoint le groupe de "L'Art dans Tout" qui devient un axe de la réflexion et de la production des tenants de l'Art nouveau dans le contexte du développement de l’industrialisation. Desbois produit de modèles d’édition, souvent des statuettes de femmes, mais aussi des objets utilitaires destinés à être reproduits tels des gourdes, des vide-poches, des assiettes, pour faire entrer l’art dans le quotidien. Il travaille aussi en tant que figuriste pour la manufacture de Sèvres. Entre 1914 et 1930, Desbois réalise de nombreuses œuvres qu’il expose dans les Salons. Il effectue des commandes pour l’État ou des particuliers. En 1930, affaibli par des problèmes de santé, il cesse définitivement de sculpter pour se consacrer au pastel et meurt cinq ans plus tard à son domicile parisien. Pourtant considéré comme « l’un des meilleurs sculpteurs de son siècle », Jules Desbois tombe dans l’oubli après sa mort, et ses œuvres sont dispersées. De plus, sa collaboration avec Rodin a occulté son travail, l’histoire ne retenant que le nom du maître. Il faudra attendre 1979 et la création d'un musée consacré à Desbois, dans sa maison natale, pour que son œuvre soit reconnue et considérée à sa juste valeur.