- Nicolas Markovitch était un artiste d'origine serbo-française, principalement reconnu pour son travail d'aquarelliste, d'architecte et de graveur. Tout au long de sa carrière, il a utilisé divers pseudonymes, dont A. Marc ou simplement Marc, ainsi que J. Philippe ou Jean Philippe. Certaines sources mentionnent par erreur d'autres pseudonymes, comme André Marc ou André Marc Rothenburg, qui ne correspondent en rien à l'artiste.
Architecte de formation et basé en France, Markovitch s'est fait connaître pour ses représentations architecturales de bâtiments urbains, de cathédrales et de monuments, ainsi que pour ses paysages urbains et naturels de Suisse, d'Italie, d'Allemagne, d'Angleterre et de Belgique. Son œuvre comprend également des marines, des scènes lacustres et des vues de villes américaines, notamment New York et des villes comme Gloucester, dans le Massachusetts.
Entre la fin des années 1920 et le début des années 1940, Markovitch a illustré à l'aquarelle diverses publications parues à Paris aux Éditions Alpina, signant de son vrai nom, Nicolas Markovitch ou N. Markovitch. Considéré comme l'un des plus grands aquarellistes de son temps, il développa également une collaboration fructueuse avec la maison suisse Stehli Frères, Éditeurs (Zurich) dans les années 1930 et 1940. Cet éditeur publia de multiples séries d'aquarelles de l'artiste, reproduites dans divers formats, allant généralement de 23 x 30 cm à 30 x 40 cm, bien que des éditions plus grandes allant jusqu'à 46 x 61 cm fussent également produites.
Markovitch différenciait clairement la paternité de ses œuvres selon le support : ses aquarelles originales, destinées à l'art ou à l'illustration, étaient toujours signées de son vrai nom, tandis que les reproductions chromolithographiques de paysages et de séries architecturales paraissaient sous le pseudonyme d'A. Marc ou Marc. Pour ses compositions florales et ses motifs botaniques, il utilisait le pseudonyme de Jean Philippe ou J. Philippe.
Si ses aquarelles ont pu initialement être perçues comme un complément à son travail d'architecte en France, voire comme un loisir personnel, elles sont finalement devenues une source de revenus considérable grâce aux illustrations de livres et aux lithographies publiées. Sa production se distingue par une maîtrise technique et artistique remarquable, notamment dans ses séries architecturales, caractérisées par une grande maîtrise de la composition et une utilisation harmonieuse des couleurs. Les lithographies de Markovitch, diffusées à l'international, ont connu un grand succès et restent aujourd'hui très prisées des collectionneurs.
Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Markovitch vivait à Figeac, une petite commune du sud-ouest de la France. Pendant la guerre, il fut déporté en Slovaquie, puis transféré dans un camp de travail à Povrly (alors Pömmerle), dans l'actuelle République tchèque. Il y resta prisonnier pendant deux ans jusqu'à sa libération à la fin de la guerre, où il revint dans un état de faiblesse extrême, pesant à peine 35 kilos. Après sa libération, il retourna vivre à Figeac, où il peignit de nombreuses vues de la ville et de ses environs. Nicolas Markovitch mourut finalement en 1964 à Bourg-la-Reine, une commune située au sud de Paris.
- Dimensions de l'image non encadrée : 26 x 22 cm / 44 x 40 cm, magnifique cadre ancien d'inspiration classique.
- La Galerie Montbaron inclut une fiche technique établie par un historien de l'art certifié pour chaque lot. Ce formulaire est envoyé au format numérique et sur demande.