La galerie Rapetti a le plaisir de présenter une importante collection de 8 portraits à l'aquarelle sur papier représentant des sultans ottomans, Turquie ottomane.
Chacun est légendé à l'encre en français et en arabe.
Circa : 1800-1900
#2 Sultan MahmudII
(20 juillet 1785 – 1er juillet 1839) fut sultan de l'Empire ottoman de 1808 jusqu'à sa mort en 1839. Souvent décrit comme le « Pierre le Grand de Turquie »,Mahmud a instauré de vastes réformes administratives, militaires et fiscales. La dissolution du corps conservateur des janissaires a éliminé un obstacle majeur aux réformes qu'il a entreprises, ainsi qu'à celles de ses successeurs dans l'Empire, jetant ainsi les bases de l'ère Tanzimat qui a suivi. Le règne de Mahmud a également été marqué par de nouvelles défaites militaires ottomanes et des pertes territoriales résultant de soulèvements nationalistes et de l'intervention européenne.
Mahmud monta sur le trône à la suite d'un coup d'État en 1808 qui renversa son demi-frère Mustafa IV. Au début de son règne, l'Empire ottoman céda la Bessarabie à la Russie à la fin de la guerre russo-turque de 1806-1812. La Grèce mena une guerre d'indépendance victorieuse qui débuta en 1821 avec le soutien de la Grande-Bretagne, de la France et de la Russie, et Mahmoud fut contraint de reconnaître l'indépendance de l'État grec en 1832. Les Ottomans perdirent davantage de territoires au profit de la Russie après la guerre russo-turque de 1828-1829, et l'Algérie ottomane fut conquise par la France à partir de 1830.
Le déclin continu de l'Empire convainc Mahmoud de reprendre les réformes qui avaient été interrompues avant son arrivée au pouvoir. En 1826, il orchestre l'incident propice, au cours duquel les Kapıkulu sont abolis de force et nombre de leurs membres exécutés, ouvrant la voie à la création d'une armée ottomane moderne et à de nouvelles réformes militaires. Fort de cette armée moderne, le sultan Mahmoud lança une campagne de recentralisation de l'empire qui vit la soumission des derebeys et des ayans à l'autorité centrale. Il procéda également à des changements radicaux dans la bureaucratie afin de rétablir l'autorité royale et d'accroître l'efficacité administrative. Il supervisa la réorganisation du ministère ottoman des Affaires étrangères. En 1838, Mahmud créa le Conseil suprême des ordonnances judiciaires et, l'année suivante, il institua un Conseil des ministres. Il mourut de tuberculose plus tard dans l'année et fut succédé par son fils Abdülmecid Ier, qui poursuivit ses efforts de modernisation.