France, début-milieu du XVIIIe siècle.
Dimensions : 6,2 × 5,1 cm.
Poids : 8,7 grammes.
Matériaux : Argent, pâtes avec points noirs peints au centre.
Ce pendentif français finement ouvragé est composé d'une croix. Sa structure est définie par quatre bossages hémisphériques en argent disposés en croix, chacun serti clos d'une pierre en pâte à facettes circulaire et flanqué de rinceaux rayonnants de style foliacé ou fleurdelysé. Les bossages sont reliés par des éléments en volutes et en gradins formant un cadre architectural distinctif. Une grande goutte piriforme est suspendue au bras inférieur de la croix, également sertie d'une pâte à facettes et de trois extrémités lobées, faisant écho à l'ornementation de la structure supérieure. Le revers est fermé et uni, présentant une forme martelée à la main, typique de l'orfèvrerie provinciale du XVIIIe siècle. L'une des petites pierres en pâte au sommet du pendentif est manquante. Un poinçon de douane français ET est frappé au revers, indiquant le contrôle fiscal sur l'argent de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.
La forme est caractéristique de la Croix de Saint-Lô, un type régional nommé d'après la ville de Saint-Lô en Normandie. Ces croix étaient traditionnellement portées comme bijoux de dévotion ou de mariage et se distinguent par leurs compositions audacieuses et symétriques et l'utilisation de pâtes en relief ou en pointillés imitant les bijoux en diamant. Leur production a prospéré dans le nord de la France au XVIIIe siècle, souvent dans le cadre de bijoux fantaisie régionaux associés aux traditions et aux rites de passage catholiques.
Provenance :
Par descendance, dans la collection des comtes de Home à The Hirsel, dans le Berwickshire.