Superposition avec l’éducation de Bacchus
Huile sur toile, cm 45 x 114
Avec cadre, cm 56 x 131
La toile en question, dont la fonction originelle était probablement de superposer, présente un épisode du mythe de l’éducation de Bacchus; Bacchus est né d’une des unions les plus célèbres et tragiques de Zeus : celle avec Séméle, une princesse thébaine. Semele, trompée par Hera, jalouse épouse de Zeus, demanda au dieu de se révéler dans toute sa puissance divine pour lui prouver son amour et sa présence. Zeus, contraint par le serment, a consenti, mais sa vraie forme - celle de la foudre - était trop pour la mortelle Semele, qui est morte brûlée. Zeus, pour sauver l’enfant, le tira du ventre mourant de sa mère et le couvrit dans la cuisse, le portant à terme de la gestation. La double naissance de Bacchus symbolise sa nature exceptionnelle et son lien tant avec le monde divin qu’avec celui terrestre. Pour le protéger de la vengeance d’Héra, Zeus confia le nouveau-né à plusieurs gardiens, représentés dans notre peinture, les Nymphes de Nysa, qui le nourrissent de miel et de lait, et le Satire Silène ; Silène, qui enseigne à Bacchus non seulement les joies du vin et de la convivialité, mais aussi les secrets de la culture de la vigne, de la production du vin et, plus généralement, les mystères de la nature et de la vie. Sous sa direction, Bacchus apprend à libérer les passions et les instincts, mais aussi à les canaliser dans des formes de célébration et de joie.
Dans notre tableau, le petit Bacchus trône au centre de la scène et tient entre ses mains le tirso, sceptre tiré de sarments de vigne symbolique de son pouvoir : le dieu enfant est assis sur une brouette suspendue par le précepteur Silène ; Autour d’eux sont présentés deux putti qui tirent le vin de manière ludique à partir d’un tonneau en bois et une série de personnages représentés dans des activités illustrant les effets de l’ivresse.