Pendule obélisque Louis XVI signée Bourdier.

Cette pendule néoclassique d'exception en marbre peint, ornée de bronzes dorés et ciselés, est signée Bourdier.
Elle repose sur un socle en marbre griotte de Campan rouge, sous marbre de carrare blanc peint. Le cadran en émail présente les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. Il est cerclé de frises d'entrelacs et est encadré d'écoinçons en bronze doré figurant des noeuds de rameaux d'olivier. Les aiguilles en bronze sont ajourées et l'aiguille des heures porte l'inscription "B" de Bourdier. Sur les côtés, des cartouches peints représentent des putti dansant. Se pose ensuite une obélisque sur quatre pattes de lions en bronze. Chaque face de l'obélisque est peinte et trois côtés sont dotés d'un décor de personnages dans les nuées, représentant probablement l'allégorie de la science. Les arrêtes sont ornées d'un ruban torsadé en bronze qui rappelle la sphère armillaire à son sommet.
La pendule sonne les heures et les demi-heures. 

Jean-Simon Bourdier fut l’un des plus importants horlogers parisiens qui assura la transition entre les XVIII^e et XIX^e siècles. Ayant accédé à la maîtrise le 22 septembre 1787, il connut immédiatement une grande notoriété. La perfection de ses mécanismes lui valut des commandes prestigieuses dont celles destinées au roi d’Espagne, Charles IV, et la collaboration d’artistes et d’artisans majeurs comme les ébénistes Jean-Ferdinand Schwerdfeger et Georges Jacob, le ciseleur-doreur François Rémond et les peintres-émailleurs Dubuisson et Coteau. Il travailla pour les marchands de son temps qui lui assurèrent cette renommée internationale, notamment Daguerre et Julliot. 
Ses oeuvres les plus remarquables sont notamment conservés à Madrid et à Aranjuez. Pour Charles IV d'Espagne, il présenta notamment une pendule à musique composée d'un duo de flutes avec accompagnement d'un instrument à cordes imitant un piano à deux parties jouant douze airs différents.