Leur silhouette encore marquée par la Régence, avec un dossier plat, une traverse antérieure mouvementée, un piétement cambré réuni par une entretoise en X, permet de les dater entre 1735 et 1750.
Les dossiers et assises, à fond de canne, sont sculptés d’un motif central en forme de grenade stylisée, flanqué de coquilles dissymétriques — un décor que l’on retrouve sur les chaises conservées au Mobilier National sous les numéros GME 1664 et GME 12352/2, reproduites dans l’ouvrage Sièges en société.
Ces modèles parisiens, datés vers 1740, présentent la même inspiration rocaille encore contenue, avec des motifs en « feuille ourlée et déchiquetée », des pieds antérieurs en console et un langage décoratif cohérent.
L’ensemble a été restauré dans une peinture décorative bleu pâle, rehaussée de rechampis clairs soulignant les reliefs.
Deux des chaises présentent une usure au niveau du cannage d’assise, mais cette fragilité est entièrement compensée par la présence de sous-plaques en bois peint et de galettes amovibles, permettant une utilisation quotidienne sans risque de détérioration supplémentaire.
Les galettes sont réversibles : une face en velours bleu, l’autre en tissu d’éditeur Pierre Frey – Le Manach, modèle Mikado. Les tissus sont en bon état, sans déchirure, et si l’on note quelques taches sur certaines galettes, elles n’enlèvent rien au charme et à l’élégance de l’ensemble.
Un ensemble de sièges décoratifs et authentiques, parfaitement fonctionnels, évoquant la production raffinée des menuisiers parisiens des années 1730–1750.
Dimensions :
Hauteur dossier : 94,5 cm
Hauteur assise : 48 cm
Largeur : 50 cm
Profondeur : 44 cm




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