[RÉVOLUTION FRANÇAISE]. [CULTE DE LA RAISON]. « Paradis » révolutionnaire avec la déesse de la Raison.
Nevers, ca 1793 -1794.
Dimensions du cadre : 34,5 x 25 cm. Petits manques de dorure, fond du cadre recollé, restaurations à la jupe du personnage féminin et au plus petit angelot, qui a également perdu un bras.
Rare diorama à personnages en verre filé de Nevers représentant une cérémonie civique du culte de la Raison sous la Révolution.
Dans un cadre en bois doré de l’époque a été aménagé un décor de grotte composé de papier mâché peint de différentes couleurs et parsemé de paillettes de verre, coquillages, fleurs en tissu, cabochons de verre. Au centre, sur un rocher surmonté d’un dais, se trouve une figure féminine en verre filé personnifiant la déesse de la Raison, dont la coiffe porte une cocarde tricolore, tenant une guirlande de fleurs, avec à ses pieds un chien. Elle est encadrée par deux angelots en verre filé.
Ces dioramas sont typiques de la production de l’artisanat de Nevers au XVIIIe siècle. La plupart du temps, ils représentent des scènes religieuses avec des saints ou saintes, ou la Vierge, d’où leur surnom de « paradis de Nevers ». Ici le sujet est beaucoup plus original : il s’agit d’un « paradis » révolutionnaire, d’une cérémonie civique du culte de la Raison. Le culte de la Raison, mouvement athée et anticlérical soutenu par les Hébertistes, fut instauré sous la Terreur entre l’automne 1793 et le printemps 1794. Son objectif principal était de déchristianiser la société française. Il fut remplacé par le culte de l’Etre suprême sous l’impulsion de Robespierre.
Nous n’avons pas trouvé d’autres exemples de dioramas de Nevers à sujet révolutionnaire.



























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